10h16 - ETA Manufacture Horlogère Suisse, actif à Fontainemelon et à Granges, n'a pas fini d'en découdre avec les autorités de la concurrence. La Comco ouvre une enquête contre le fabriquant de mouvements horlogers appartenant à Swatch Group, pour vérifier s'il bénéficie d'une position dominante sur le marché et s'il en abuse.
ETA a annoncé pour l'an prochain des hausses de prix à ses clients, ainsi que des changements dans les conditions de paiement. La Commission de la concurrence a reçu plusieurs plaintes à ce sujet, a-t-elle indiqué ce matin. ETA a introduit des hausses de prix allant jusqu'à 15% selon les modèles, parce que ses propres coûts ont augmenté, a précisé la porte-parole de Swatch Group, Béatrice Howald. Ces tarifs s'appliquent aussi bien aux clients internes - qui font partie de Swatch Group - qu'aux clients externes.
Les conditions de paiement ont elles subi des modifications quant à la relation entre les délais et les rabais - par exemple, payer en dix jours au lieu de trente pour obtenir une ristourne n'est plus possible.
Plusieurs clients se plaignent de cette nouvelle politique de prix du fabricant. Ni la Comco, ni Swatch Group, n'ont lâché le moindre indice sur les entreprises qui ont déposé plainte et leur nombre exact.
Pour l'heure, aucune mesure provisionnelle n'est prévue, a dit Patrick Ducrey, vice-directeur de l'autorité de la concurrence. Ce type de mesure intervient en cas de péril avéré pour les plaignants.
Le géant horloger biennois dit rester confiant face à aux questions des enquêteurs: «Nous sommes en mesure de leur expliquer avec une transparence totale les raisons de ces augmentations», affirme sa porte-parole. /ats
Article mis à jour à 11h27