Certes, le bouclement des comptes ne va pas être une partie de plaisir. Les organisateurs estimaient qu'il leur fallait au moins 6000 entrées pour s'en sortir financièrement; ils n'en ont enregistré que 2100, indique Amaranta Cecchini, attachée de presse du festival. Les 500 prélocations vendues pour dimanche - qui auraient dû s'ajouter à ce chiffre - devront être remboursées du fait de l'annulation des concerts de cette troisième journée (notre édition d'hier).
«Mais avant de penser à 2007, notre boulot consiste à sortir très concrètement le festival de la boue dans laquelle il patauge et à rendre le terrain dans le meilleur état possible», souligne François-Xavier Meyer.
Qui ne veut pas perdre le moral pour deux raisons: lui et ses amis savent qu'ils ont beaucoup mieux organisé leur affaire cette année que l'année dernière, comme l'ont montré les réactions des artistes et les moments «où le public semblait avoir oublié la pluie».
Ensuite, il y a eu le cadeau du groupe néo-zélandais Moana & the Tribe, têtes d'affiche de dimanche. «Ils ont tenu à venir nous voir malgré l'annulation de leur concert et ont renoncé à leur cachet. Mais surtout, avant de repartir, Moana a fait rassembler tous les bénévoles du festival, raconte les organisateurs, encore très émus à l'évocation de cet épisode. Puis ils ont interprété une chanson pour unir leurs ancêtres avec les nôtres, une autre pour nous donner du courage, puis une danse pour conjurer la pluie, pour l'année prochaine.» Si après ça, la chanteuse maorie ne revient pas en 2007 lors d'une troisième édition... /JMP