A ses débuts, cette dernière avait bel et bien hérité d'un poney (d'où son nom) que deux dames utilisaient pour une autre forme de soins, l'hippothérapie, qui consiste à faire de la physiothérapie à cheval et non pas à aider les personnes véritablement handicapées. «La grande majorité de mes patients sont âgés de 5 à 18 ans. Si le poney était idéal pour les petits, je trouvais ridicule de voir de grands gaillards de 18 ans s'asseoir sur son dos», remarque Claire Bertholet. Raison pour laquelle l'association a acquis un cheval, mais n'a pas changé son nom. Quant aux tout-petits, ils continuent de travailler avec un poney que le manège met à disposition de la thérapeute.
Poney Handicap s'occupe actuellement d'une vingtaine de patients réguliers et peine à satisfaire la demande. «Cette forme de thérapie connaît un énorme succès. Les personnes handicapées ou psychiquement fragilisées se sentent beaucoup mieux face à un animal que face au seul thérapeute, constate la praticienne. L'animal ne juge pas et le patient se sent valorisé.» D'autant plus que la méthode est active. «On essaie d'utiliser les capacités de chaque enfant et ça les motive énormément. D'une part, ils sont contents d'apprendre des choses, d'autre part heureux de constater qu'ils sont capables de les réaliser.»
Les techniques utilisées par Claire Bertholet sont aussi diversifiées que les problèmes rencontrés par ses patients. «Je ne m'occupe pas seulement d'enfants handicapés au sens strict du terme. J'ai aussi des patients souffrants de troubles moteurs, nerveux ou affectifs.» La praticienne travaille donc, au cas par cas, sur la motricité, la coordination des mouvements, les facultés d'orientation ou de concentration. «Les enfants souffrant de troubles affectifs peuvent, par exemple, se lover sur le cheval. Un animal dont le rythme du pas calme, par ailleurs, les hyperactifs.» Et tous peuvent profiter des bienfaits de Joki. S'ils ne peuvent le monter, ils le guideront ou s'en occuperont... simplement. / FLV