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Un tour du monde végétal

Les Jardins extraordinaires sont ouverts depuis ce week-end sur le site de Cernier. Pour l'année de Neuchàtoi, leur créateur, le paysagiste Roger Hofstetter, a choisi d'emmener les visiteurs sous d'autres latitudes Dans les sentiers des Jardins extraordinaires, qui se sont ouverts ce week-end sur le site d'Evologia, à Cernier, les fleurs et les plantes du monde entier chuchotent leurs poèmes à l'oreille du promeneur. D'une latitude à l'autre, mystérieuses, envoûtantes, elles racontent dans leur propre langue le «Murmure du chou fécondé» ou l'histoire du «Dôme des semences».

19 juin 2006, 12:00

Un homme leur donne la parole depuis trois ans déjà. Passionné et profondément imprégné de la poésie du monde qui l'entoure, Roger Hofstetter est le concepteur et le principal artisan des Jardins extraordinaires. «Pour l'année de Neuchàtoi, nous avons choisi le thème des latitudes, qui invitent à dépasser les frontières et à pointer le regard vers les différentes origines des plantes», explique l'horticulteur paysagiste. Une avenue centrale sépare les jardins inspirés des pays de l'hémisphère nord et ceux évoquant l'hémisphère sud.

Symbole d'intégration

Entre les arches, les parterres et les allées fleuries, Roger Hofstetter libère de subtiles métaphores entre le monde végétal et le monde humain. «Vous croyiez que le géranium rouge, que l'on voit aux balcons des chalets, est typiquement suisse? En réalité, cette plante est originaire d'Afrique du Sud. On peut y voir un symbole particulièrement fort de l'intégration en terre helvétique.» D'autres clins d'oeil jalonnent les jardins, comme l'oranger «citrus sinensis», que l'on aurait pu croire méridional, mais qui nous vient en réalité de la lointaine Chine. Quant à l'oeillet d'Inde (ou tagète), portant le nom trompeur que lui a valu la confusion de Christophe Colomb, il désigne une plante mexicaine.

Les Jardins extraordinaires promettent bien d'autres découvertes, au gré de cet enrichissant cheminement végétal autour du monde, avec des plantations de tous les continents, des sols rouges de l'Australie aux temples bouddhistes de «La Spirale», en passant par les couleurs du Brésil, du Maroc, du Mali ou de la Russie.

Au sud du site, les Jardins de corail ont été réalisés par la Saline royale d'Arc-et-Senans, dans le cadre d'un échange. De son côté, l'équipe neuchâteloise d'Evologia a pu réaliser le jardin «Eau trouble», sur le thème de l'absinthe, à Arc-et-Senans (Doubs, France).

Une part de mystère

Ouverts au public depuis samedi, les Jardins extraordinaires ont néanmoins pris un léger retard, dû aux intempéries. «Le 1er juin, il y a encore eu de la neige à Cernier, note, amusé, Roger Hofstetter. Certaines plantes ont un peu souffert du froid.» Il faudra encore une quinzaine de jours pour que les jardins déploient toutes leurs corolles. Avec la part de mystère que cela comporte. «Même pour moi, avoue le créateur des lieux, c'est toujours une belle découverte.» /CPA

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