«Les auteurs pouvaient soit rédiger leur propre texte, soit puiser dans leur tradition, leur littérature ou leurs textes sacrés», expose Elisabeth Reichen, animatrice et diacre à l'Eglise réformée évangélique neuchâteloise (Eren), qui coordonne l'organisation de cette exposition. Elle a trouvé «touchant» que plusieurs personnes sollicitées aient écrit un texte sur leur maman. Chez d'autres, en revanche, elle a senti «une douleur». En arménien. En bosniaque. Ou dans ce texte arabe sur l'identité palestinienne.
Organisée dans le cadre de Neuchàtoi, grâce aux contacts établis via le délégué cantonal aux étrangers ou des organisations comme Bibliomonde, cette exposition est conçue par Elisabeth Reichen comme une ouverture aux autres. Une mise en commun des diversités. Les petits objets accompagnant les textes calligraphiés n'ont pas tous la dimension spirituelle d'une croix orthodoxe ou d'une statuette sacrée. Un bonnet finlandais, une bouteille de bière belge ou une Fiat 500 en modèle réduit sont autant de clins d'oeil vers un ailleurs.
Après une première escale à Couvet, «Traces d'ici et de là» se pose à Evologia jusqu'au 20 août. Elle s'installera ensuite à Neuchâtel, au temple du Bas (22 août-15 septembre), pour terminer son périple à La Chaux-de-Fonds, à l'Ancien Manège (16 septembre-8 octobre). Le vernissage de l'exposition de Neuchâtel devrait réunir une bonne partie des protagonistes, qui liront leur texte. Pour offrir une trace sonore à leur langue maternelle. /SDX
«Traces d'ici et de là», Evologia, Cernier, à la Terrassiette (restaurant). Jusqu'au 20 août