Pas de réconciliation en vue entre la promotion du terroir et l'implantation d'un hard-discounter du côté de Chézard-Saint-Martin. Après avoir déposé une motion invitant leur exécutif à éclaircir différents points sur le sujet en septembre dernier, les radicaux de la commune doutent toujours. D'autant qu'ils ont le sentiment que le Conseil communal n'a pas pris le temps nécessaire à l'étude du dossier.
«Nous nous étonnons de la légèreté et de la rapidité avec laquelle le Conseil communal a répondu», lance le président du parti radical Christian Hirsig. «Il nous semble qu'ils ne se sont pas penchés à fond sur notre demande. On nous parle de 20% d'économie sur le panier de la ménagère mais à quel prix?» Dans un communiqué, les radicaux s'interrogent sur le type d'emplois qui découleront de l'implantation d'un supermarché Lidl. Les conditions de travail, les impacts sur l'environnement, mais aussi les conséquences sur la qualité de vie ainsi que les bénéfices fiscaux réels de l'arrivée du hard-discounter font partie des nombreuses interrogations des radicaux.
«Nous invitons le Conseil communal a mettre sur pied une commission qui devra étudier de manière approfondie ce dossier», explique Christian Hirsig. Une commission qui serait formée d'élus, de membres d'associations mais aussi d'habitants de la commune.
«Nous n'en avons pas encore parlé entre nous, mais il va très probablement falloir reprendre le dossier», concède le président de commune Jacques Rothenbühler. De son côté, Christian Hirsig souligne la volonté des radicaux de s'approcher de l'association Parc Chasseral afin de bénéficier de soutien et de conseils. «Il faut se demander si l'implantation d'un supermarché va réellement dans le même sens que l'adhésion de la commune à Parc Chasseral. Ne vaudrait-il pas mieux de se concentrer sur le développement de la région, de ses atouts?»
Afin d'étudier la question, les radicaux verraient bien la commune, via la commission qu'ils appellent de leurs vux, mandater l'association Parc Chasseral. Dans tous les cas, ils encouragent vivement leurs autorités à agir rapidement. /yhu