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Isaline, la vache qui voulait vivre dans la forêt de Fenin

La génisse Isaline a pris la poudre d’escampette et vient de vivre deux semaines dans la forêt près de Fenin, avant de retrouver son étable de Savagnier. Son propriétaire raconte.

20 nov. 2019, 05:30
Isaline dans sa forêt, près du Manège de Fenin.

Qu’ils soient adeptes de course à pied ou cavaliers, nombreux ont été surpris ces dernières semaines sur les hauts de Fenin. Mais que faisait cette vache dans la forêt? La génisse Isaline avait élu domicile dans les bois non loin du Manège de Fenin, après s’être enfuie de Savagnier. Son escapade se termine bien, la simmental âgée de 18 mois vient de retrouver son étable.

«Je l’ai remise dans le troupeau. Elle est toute calme, elle a l’air plutôt contente d’avoir retrouvé sa maison», indique Jean-Marc Fallet, son propriétaire qui élève quelques bovins pour la viande. La génisse a pu être calmée et ramenée ce lundi, après avoir rallié un parc à bovin dans le village de Fenin.

La génisse a pris peur

«Ça faisait 15 jours qu’elle était en forêt», remarque l’agriculteur. Samedi 2 novembre, Jean-Marc Fallet avait entrepris de rentrer ses vaches «avant les grandes pluies». Après avoir pâturé l’été aux Loges puis l’automne sur les hauteurs de Savagnier, les 13 ruminants allaient être ramenés à la ferme quand Isaline a pris la poudre d’escampette.

«Elle a pris peur du char à bétail et a quitté le troupeau. Quand on a vu qu’elle ne se retournait pas, on s’est dit que ça allait être compliqué. Dans la forêt, avec les feuilles, on ne l’a directement plus vue.»

L’expérimenté agriculteur n’avait jamais encore vécu pareille histoire. «Et j’ai 64 ans!», précise-t-il. «Ce n’est pas courant mais ça arrive parfois. Des collègues l’ont déjà vécu. J’avais un souci tous les jours, qu’il n’y ait pas d’accident. Nous avons reçu beaucoup d’appels avec mon collègue de Fenin pour nous signaler cette vache.»

Elle a sauté un fil électrique

Jean-Marc Fallet s’est rendu plusieurs fois auprès de la fuyarde, qu’il espérait pouvoir ramener à pied. «Au début, on ne la voyait pas beaucoup. Elle n’avait pas envie de se montrer. Elle était bien dans sa forêt.» L’agriculteur a alors laissé à manger et à boire à sa génisse en fuite, en disposant foin et eau en lisière de forêt. «Le problème, c’est qu’elle pouvait devenir sauvage. Il fallait garder une certaine dépendance», remarque-t-il.

Dimanche 10 novembre, l’agriculteur et quelques collègues ont pu approcher Isaline, avant qu’elle ne reprenne peur. «Elle a sauté un fil électrique et est repartie.» Finalement, la génisse s’est rapprochée du village samedi dernier avec l’arrivée des premiers flocons. Elle est alors entrée dans un parc à bovin où paissait un autre troupeau.

La génisse devrait désormais passer l’hiver à l’étable, avant d’être fixée sur son destin. Elevée pour la viande, elle devrait alors prendre le chemin de l’abattoir des Ponts-de-Martel.

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