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Des bovins abattus suite au retour d'un vieux virus

09 juil. 2009, 10:45

Sans danger pour l'homme mais problématique pour l'agriculture, la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) a été détectée chez un veau au Val-de-Ruz. Le Service cantonal de la consommation et des affaires vétérinaires a annoncé hier que l'animal devait être rapidement abattu, mais que le reste du troupeau était indemne.

«Cette maladie est totalement inoffensive pour l'homme, qui n'a aucun risque de contracter de virus», affirme Corinne Bourquin, vétérinaire cantonale adjointe. «La viande n'est en rien altérée et reste consommable.»

Cette vieille épizootie planétaire - dont la Suisse était épargnée depuis plusieurs décennies - doit cependant être éradiquée. Elle cause d'importantes pertes dans les exploitations touchées. En Ajoie, la totalité des 248 bêtes d'un élevage de Cornol (225 bovins malades) et onze bêtes d'une exploitation de Bonfol ont dû être abattues.

C'est d'ailleurs en enquêtant sur ces cas - où le virus aurait été importé de l'étranger - que le Service vétérinaire jurassien a découvert qu'un veau de l'élevage ajoulot contaminé avait été vendu voici trois mois à une exploitation d'engraissement du Val-de-Ruz. Cette bête ne présentait aucun symptôme. Mais les analyses et contre-expertises initiées par le laboratoire vétérinaire neuchâtelois ont prouvé la présence du virus IBR. D'autres tests ont démontré que, par chance, les 80 autres bêtes de l'exploitation vaudruzienne et celles de deux fermes voisines sont indemnes.

Seul le veau malade doit donc être abattu, et son écurie soigneusement lavée, même si tout transfert de bétail est interdit à l'agriculteur pendant trois mois, avant de nouvelles analyses. Alors pourquoi éliminer tout le troupeau de Cornol?

Les différentes mesures prévues par la loi fédérale sont discutées et appliquées de cas en cas, précise Corinne Bourquin. En gros, lorsque les 90% d'un troupeau de 250 bêtes laitières sont atteints, mieux vaut tout abattre, désinfecter, nettoyer et repartir de zéro. Car de toute façon, même avec un solde de vaches saines, l'exploitation serait bloquée par les trois mois de séquestre vétérinaire.

Les éleveurs touchés sont-ils indemnisés? Après déduction du prix auquel la carcasse a été achetée par un boucher, leur canton les dédommage jusqu'à 90% de la valeur réelle de la bête. Celle-ci est fixée par des taxateurs officiels.

Les Affaires vétérinaires invitent les détenteurs de bovins à observer d'éventuels symptômes de l'IBR: toux, écoulement nasal, avortement, forte fièvre, conjonctivite, troubles nerveux chez les jeunes bêtes. Mais comme une bête porteuse du virus peut être en bonne santé, un agriculteur peut demander une analyse de routine. Corinne Bourquin rend aussi attentif aux achats de bétail, même si toutes les bêtes entrant en Suisse sont censées passer un test de détection. Pas de panique, mais vigilance! /axb

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