Le contrat de Cameo Hicks, lui, n'attend plus que la signature de la joueuse. Mais l'Américaine, deuxième scoreuse de l'Eurocup avec 23,8 points de moyenne, est courtisée malgré son jeune âge (23 ans). Elle est toutefois immatriculée à l'Université de Neuchâtel, où elle dev(r)ait entreprendre un master en business international et analyse financière. Elle prend déjà des cours de français, ce qui est peut-être un indice...
Deux intérieures suisses ont signé (on n'en sait pas plus...) et une meneuse américaine expérimentée complètera le contingent. L'Ukrainienne Taisiia Bovykina partira pour sa part à Tarbes, alors que le «cas» de la Belge Stéphanie Slaviero n'est pas encore réglé.
En Coupe d'Europe, Université est venu et n'a pas vaincu. Mais il a vu... Quoi donc? «Un manque de taille dans le jeu intérieur et d'expérience à la distribution», glisse Jean-Philippe Jelmi. «On s'en est souvenu au moment du recrutement, afin de gommer ces deux défauts qui furent la cause de notre déception en décembre dernier.» Université avait raté les seizièmes de finale pour pas grand-chose. Ce qui est parfois «anecdotique» en LNA est plus fâcheux en Eurocup. Ne gambade pas qui veut dans le préau des grandes.
Or pour oser une comparaison... osée, la tactique d'Université ne se reconnaît pas dans le réduit national du général Guisan. L'ambition est plutôt napoléonienne, avec des vues sur la grande Europe, pas juste celle qui borde nos frontières. «Notre objectif est de jouer en EuroLeague d'ici trois ou quatre ans», lance le président. Qui ajoute illico: «Il faut avoir un rêve, quelque chose qui nous pousse vers l'avant. C'est pour cela que l'on a prolongé le contrat de l'entraîneur. L'un des moteurs du club, c'est Thibaut Petit. Des joueuses viennent à Neuchâtel pour lui.»
Pour atteindre l'EuroLeague, qui regroupe la crème du Vieux Continent, on peut faire exploser le budget et se payer une «wild card», comme un club russe l'a fait cette saison. Sportivement, «il faut gagner l'Eurocup», balance Jean-Philippe Jelmi. «Notre but en 2008, ce sera les huitièmes de finale.»
Le dirigeant voit très loin. Et très grand. «On veut devenir une référence européenne dans le basket féminin», conclut le président. «Et avec des Suissesses, d'où l'importance du centre de formation. Monter une équipe artificielle comme Voléro Zurich en volleyball n'aurait aucun sens.»
Le boss parlait d'un rêve, pas d'une utopie. «Neuchâtel a les moyens de se payer une telle référence chez les filles. Mais pour cela, il faut que le public suive et que la région - économique et politique - nous soutienne.»
Appel de phare... /PTU