Université n'a fait qu'une bouchée de Troistorrents (95-53, samedi soir à la Riveraine, dans un match qui, il est vrai, ne transpirait pas l'enjeu sportif par tous les pores. Le jeu rapide et précis des Neuchâteloises a fait merveille face à des Valaisannes dont le tort principal aura été de plier bagage un peu trop rapidement.
A noter que cette ultime partie du championnat régulier - Uni affrontera Pully dès samedi prochain en quart de finale des play-of au meilleur de trois matches - s'est déroulée devant 1050 spectateurs, nouveau record de fréquentation pour un match de LNA féminine. Avant samedi, Université n'avait franchi qu'à deux reprises la barre des 1000 personnes, et les deux fois en Coupe d'Europe (1200 contre Szeviep Szeged et 1250 contre Chevakata).
«C'est une belle récompense, et la preuve que le travail que l'on fait dans les écoles (réd: le coach et les joueuses donnent régulièrement des leçons de basket) sert à quelque chose», glissait Thibaut Petit. «Regardez ça, les gens sont contents. C'est très important pour les enfants.» Après une belle «ovation debout», les filles ont dû faire face à une ribambelle de fans en quête d'un autographe ou d'une photo. Le plumitif de service a perdu deux ou trois stylos dans l'aventure.
«Défensivement, l'équipe est restée très soudée, même avec 30 points d'avance, c'est positif», se réjouissait Thibaut Petit. «Et puis soyons clair. On a eu par moments beaucoup de réussite - ce ne sera pas toujours le cas - et 3T a laissé partir le match. C'est un choix. Personnellement, j'ai demandé à mes joueuses de bosser jusqu'à la dernière seconde en vue des matches de play-off où il sera impératif de jouer 40 minutes. Chaque fille a apporté un plus et le groupe a répondu présent collectivement. Un déclic s'est produit lors de notre victoire à Sierre. Je sais maintenant qu'on ne lâchera rien jusqu'à la fin de la saison. Les joueuses ne veulent pas avoir de regrets, et sont donc prêtes à tout donner.» /ptu