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«Université est bien parti pour une dictature»

Avec Riva, Martigny est la seule équipe helvétique à être venue à bout d'Université cette saison. Les Neuchâteloises restent quand même les grandes favorites du championnat, estime le coach des Valaisannes Laurent Plassard. Troisième manche cet après-midi à la Riveraine (17h30) Tout vient à point à qui sait attendre. Ainsi, après deux années de tentatives infructueuses, Martigny a battu Université mercredi en Valais. «C'était la seule équipe qui manquait à mon tableau de chasse», rappelle, non sans fierté, l'entraîneur des Valaisannes, le Français Laurent Plassard. «Je savais que dans notre configuration idéale nous aurions les moyens de mettre les Neuchâteloises en difficulté. Mais de là à gagner...»

06 avr. 2008, 12:00

Bien entendu, une telle issue n'aurait pas été possible sans une prestation décevante des championnes en titre, couplée à un match plein des Octoduriennes. «Nous avons évolué près de notre maximum», concède Laurent Plassard. «Mais comme mon ami Thibaut Petit, je suis un perfectionniste, parfois psychorigide. Donc tout n'a pas été idéal.»

Ce succès ne change pas fondamentalement les données de départ, estime le Français: «Nous nous trouvons toujours confrontés à une montagne. Eliminer Université constituerait un exploit sensationnel.» Quoique... «La pression sera sur les Neuchâteloises samedi (réd: aujourd'hui).»

Laurent Plassard envie les conditions de travail dont bénéficie Université. «Les moyens, les structures, ne sont pas comparables. Nous avons un groupe de huit joueuses. Deux d'entre elles ont été longtemps blessées et le club ne les a pas remplacées. Cela explique notre saison assez cahotique. Nous nous entraînons trois fois par semaine pendant 1h30. Il faudrait passer au minimum à quatre séances de deux heures», estime cet ancien entraîneur pro en France, aujourd'hui enseignant à mi-temps.

Au sein du club valaisan et contrairement à ce qui se passe à Université, les filles doivent en outre faire face à la concurrence directe des garçons, qui évoluent également en LNA. Surtout, Laurent Plassard est admiratif du centre de formation neuchâtelois. «Je ne fais pas partie de ceux qui ont ricané à l'annonce de son ouverture. C'est vraiment la voie à suivre. Nous avons essayé de mettre sur pied un centre de promotion mais cela n'a pas fonctionné. Pour avoir une chance de rivaliser au plus haut niveau, il faut absolument créer une structure unique en Valais, au moins pour les jeunes.»

Les rivalités entre Troistorrents, Sierre et Martigny ne facilitent assurément pas la constitution d'un front uni face à «l'ogre» neuchâtelois. Ce n'est pas là le seul avantage d'Université. «Le potentiel est présent au niveau des joueuses, mais le pays manque cruellement de bons formateurs. En Suisse, 35 heures de cours suffisent pour entraîner en LNA!», fustige Laurent Plassard, également sélectionneur de l'équipe de Suisse M18.

C'est aussi en raison de la qualité de son staff, donc, qu'Université a et conservera plusieurs longueurs d'avance. «Université est bien parti pour exercer une longue dictature sur le basket féminin helvétique», prédit Laurent Plassard. Ce qui ne l'empêchera pas de tout tenter pour faire chuter une nouvelle fois le «tyran» cet après-midi à la Riveraine... / ESA

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