La pièce sera donnée lors de la soirée de gala de Médecins du monde-Suisse, et la politicienne y côtoiera quelques noms célèbres de la scène hexagonale.
Monter sur scène en compagnie de Bernadette Lafont ou Virginie Lemoine ne vous fait pas peur?
Valérie Garbani: Pour l'instant, nous n'avons répété qu'une fois et j'ai été très bien accueillie, je suis très à l'aise. Et puis je le fais pour soutenir Médecins du monde: j'ai un tout petit rôle, plus politique. Les textes que je lirai concernent la condition des femmes en Afghanistan et lors de la guerre de Corée. La violence faite aux femmes doit être dénoncée, elles sont les premières victimes des guerres.
Les «Monologues du vagin» sont des textes très féministes, qui ont suscité la polémique en France. Ne craignez-vous pas d'avoir un public presque exclusivement féminin?
V. G.: Evidemment, le titre est assez provocant et le texte parle de la condition de la femme avec des mots très crus. Mais je ne cois pas qu'ils seront mal perçus. C'est une belle expérience, les filles de l'équipe sont dynamiques, jeunes, pleines de vie, des femmes qui sont féministes mais n'en veulent pas au reste du monde.
Comment avez-vous ressenti ces témoignages de femmes sur leur rapport à leur corps?
V. G.: Je suis assez timide moi-même et je les trouve parfois un peu choquants... Mais ce sont tout d'abord des femmes qui se dévoilent en se moquant d'elles-mêmes. Il y a un côté provocant, mais il y a beaucoup d'humour. On peut voir cette pièce comme une sorte de coming out des femmes! / SAB
Neuchâtel, théâtre du Passage, samedi 13 mai, à 20 heures