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Une revue de luxe sur le Net

Revue asiatique dédiée aux produits de luxe, «Goldarths» compte rayonner en Europe depuis Neuchâtel. Rencontre avec l'éditeur technique Ron DeCorte, un mécanicien de précision de l'Ohio devenu spécialiste des complications horlogères. Depuis son arrivée à Neuchâtel mi-septembre, Ron DeCorte court les visites d'appartements avec son épouse. «Trouver un logement ici, ça va long», s'étonne-t-il. «Aux Etats-Unis, on signe sur-le-champ, voire le lendemain de la visite.» Editeur technique, il dirige la nouvelle antenne européenne de «Goldarths Review», magazine en ligne spécialiste des voitures, montres, voyages et autres produits de luxe. La Sàrl créée à Neuchâtel par le site internet basé à Singapour a pour mission d'intensifier le développement de la plate-forme internet ces deux prochaines années.

01 nov. 2007, 12:00

Malgré ses chicanes immobilières, le spécialiste en horlogerie originaire de Toledo compte bien insuffler à l'antenne neuchâteloise le dynamisme asiatique des fondateurs de «Goldarths». «C'est intéressant de bosser avec les gars de Singapour, ils ne dorment jamais: ils m'appellent à 3 heures du matin heure locale depuis leur bureau.»

Lancé en juillet 2006 «par des passionnés de montres», le magazine en ligne (40 000 visites par mois) prévoit déjà la création d'un deuxième titre sur le web, au printemps 2008. A la différence du premier, celui-là sera entièrement dédié à l'industrie des montres, avec une innovation ambitieuse: une encyclopédie sur la terminologie horlogère (lire encadré). «Si on veut maintenir la culture horlogère, il faut former le public! C'est cette philosophie qui nous a amenés à concevoir le nouveau site.» Mécanicien de précision dans l'Ohio, Ron DeCorte s'est aiguillé vers les montres en 1989, devenant sept ans plus tard président du Americain watchmakers and clockmakers institute. Enchaînant les cours aux Etats-Unis et en Suisse, il s'est formé aux grandes complications. Perspicace, il a relevé le défi lancé par un Neuchâtelois en construisant seul une montre de A à Z, pièces comprises. «Pendant neuf mois, je n'ai fait que ça!»

Ses connaissances des complications amènent des magazines spécialisés américains à lui commander des textes sur des mécanismes de haute horlogerie. Devenu rédacteur technique, il multiplie les allers-retours entre les manufactures de l'Arc jurassien et son domicile américain pendant quinze ans. Au point de décider, l'hiver dernier, de venir s'établir en Suisse pour travailler en indépendant. Les responsables de la revue «Goldarths», pour qui il collabore en tant que «M. Grandes Complications», en profitent pour lui confier la gestion du bureau européen qu'ils prévoyaient d'ouvrir «quelque part au centre de l'Europe». Ron DeCorte choisit Neuchâtel pour sa situation géographique centrale et son «lac, élément important pour mon épouse et moi qui avons grandi au bord de l'eau.»

S'il ne maîtrise pas le français, l'éditeur tonne, dans un sourire, qu'il «en sait assez pour être dangereux!» Puisqu'il le dit... Mais il ajoute qu'un cours de langue, c'est pour lui «top priority». / BRE

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