La journée commence par le petit-déjeuner. Quatre heures avant le départ, trois s?il s?agit d?un départ matinal, comme à Paris-Roubaix. Le but est de bien recharger les batteries avant l?étape du jour. «Si la course dure plus de quatre heures, un surplus d?hydrates de carbone, en plus des traditionnelles céréales, est recommandé» explique Steve Morabito. «En général, ce sont des pâtes.»
Une fois le petit-déjeuner avalé, les coureurs vont se préparer et font leurs valises. Juste avant l?heure de monter dans le bus, les soigneurs transportent les valises. Les coureurs sont vraiment choyés.
Deux à trois heures avant le départ de la course, tout le monde se retrouve dans le bus. On rallie le départ, situé parfois assez loin (à plus de 100 km, sur le Tour de France). Avant de descendre du bus, les directeurs sportifs font la théorie. On étudie le parcours et on définit la tactique du jour. Lorsque les coureurs descendent du bus, les vélos sont prêts. Ils n?ont plus qu?à signer la feuille de départ et retrouver leurs autres collègues. C?est l?heure des plaisanteries, des pactes entre coureurs et des autographes.
Une fois la course partie, les soigneurs vont se positionner sur le parcours pour ravitailler les coureurs. Les musettes, préparées le matin, sont pleines de barres de céréales, de gels énergétiques, de boissons isotoniques. Le chauffeur du bus se rend lui à l?arrivée pour accueillir les coureurs. Une fois le ravitaillement terminé, une équipe de soigneurs s?en va à l?hôtel pour préparer les chambres.
La course se termine et c?est le moment de prendre en charge les coureurs. Les soigneurs les débarbouillent s?ils doivent se rendre sur le podium, leur proposent un en-cas (sandwich) et les mécaniciens s?occupent de leurs vélos. Dans le bus, c?est l?heure de la douche. Et le moment d?aller vers le nouvel hôtel.
Arrivés à destination, les coureurs prennent possession de leurs chambres avant de se rendre à tour de rôle au massage. La séance dure 45 minutes pour chacun. Cela repousse le repas du soir à 21 heures. Le souper est copieux et se termine parfois très tard. Vers 23 heures l?autre soir à Neuchâtel. «Ensuite, nous aimons bien sortir un peu pour nous dégourdir les jambes» explique Steve Morabito. Quelquefois, les mécaniciens n?ont pas fini leur boulot. Il faut réparer, laver et préparer chaque vélo. Les voitures et le bus sont aussi nettoyés chaque soir.
Lors des rares moments creux, les occupations des cyclistes sont diverses. Il y a des adeptes des consoles de jeu, les mordus d?internet, les lecteurs et les téléphiles. «Chacun s?occupe un peu comme il veut, mais nous passons pas mal de temps à table le soir» narrent-ils. «On refait la course 100 fois.» Tout en mangeant, car c?est le plus important. Sur une étape comme celle du Tour de Romandie, chaque concurrent brûle 4000 calories (6000 à Paris-Roubaix ou lors d?une étape de montagne).
Et le matin, c?est reparti... / JCE