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Une initiative fustige la passivité de l'Etat en matière de crèches

Consternés! La poignée de parents à la base de l'initiative cantonale «Pour un nombre approprié de structures d'accueil de qualité» relève que l'Etat de Neuchâtel n'applique pas la loi sur les crèches. Au terme des cinq ans du délai d'application, dénoncent-ils, il manque toujours des centaines de places subventionnées. Quatre mille. C'est le nombre de signatures récoltées à ce jour par la demi-douzaine de parents qui se sont formés en comité pour rappeler que l'Etat de Neuchâtel n'a toujours pas créé les 2000 places subventionnées promises avant l'entrée en vigueur, en février 2001, de la loi sur l'accueil de la petite enfance. D'ici la date d'échéance du dépôt de l'initiative (31 juillet), les 2000 paraphes manquants auront facilement été récoltés, estime pour les initiants Benoît Couchepin. «Les gens nous fuient, puis reviennent signer dès qu'ils comprennent que nous nous battons pour des crèches», assure-t-il. L'initiative est si bien perçue que «les personnes âgées comme les jeunes la signent», renchérit Stéphanie Majors Müller. Membre de l'Association des parents d'élèves du chef-lieu, cette Genevoise d'origine s'est dite abasourdie de découvrir, en arrivant dans le canton, que chaque famille était livrée à elle-même: «A Neuchâtel, c'est la jungle!» «Le délai d'attente pour une place dans une crèche est de deux, voire trois ans», entonne Céline Erard, elle aussi membre du comité. Selon son décompte, le canton abrite 1100 places subventionnées seulement dans les structures d'accueil, et 350 autres non subventionnées.

02 juin 2007, 12:00

Les initiants s'étonnent en outre que l'Etat s'emploie à respecter à la lettre des normes comme le frein à l'endettement, mais pas celles touchant aux crèches. Alors, loin des partis politiques, le comité a décidé de mettre l'Etat face à ses responsabilités. Les initiants ne se contentent plus de 2000 places d'accueil. Leur texte réclame que l'Etat de Neuchâtel garantisse «à tout enfant résidant sur son territoire une place en structure d'accueil dès sa naissance et jusqu'à la fin de sa scolarité obligatoire». En clair, l'initiative réclame des structures préscolaires, mais également parascolaires.

Comment tout cela pourrait-il être financé? «Ce n'est pas notre préoccupation; la population a droit à un choix de vie que l'Etat n'offre pas. C'est aux politiques de trouver les solutions, à l'Etat de modifier ses priorités», tance Benoît Couchepin. Fort du soutien populaire qu'il reçoit, le comité d'initiative assure: «Nous ne lâcherons pas le morceau. Les gens nous le demandent. Que l'Etat agisse et c'est tout!» / STE

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