«Avec des moyens modestes, nous avons réussi de belles choses» reprend «Jaro». «Cela dit, on peut encore s'améliorer. Il y a toujours une marge de progression.» Et des progrès, les juniors chaux-de-fonniers en ont réalisé beaucoup ces dernières années. «Malgré des conditions de formation difficiles» souligne l'oncle du grand Jaromir Jagr. «Le concept sport-études nous a permis de bien évoluer, mais la collaboration avec les écoles n'est pas optimale. En semaine, nous n'étions jamais au complet avec les juniors élites lors de nos matches à l'extérieur.»
Le tableau n'est cependant pas tout noir. «La collaboration avec les autres clubs du canton, notamment avec Neuchâtel YS, a été bonne et je me réjouis qu'elle se prolonge. Il n'y a pas d'autres solutions dans ce canton. Il faut oublier les batailles entre les souris et les grenouilles (sic). Nous devons donner aux jeunes la possibilité de réussir. Les meilleurs juniors doivent pouvoir tenter leur chance dans des clubs de LNA dès 17 ans. Ils bénéficieront de meilleures conditions pour réussir leur carrière. S'ils échouent, ils peuvent revenir au HCC.» Tout le monde ne doit pas être d'accord...
Jaroslav Jagr se réjouit aussi que ses jeunes soient enfin intégrés en première équipe. «L'exemple de Jérémy Mano est parlant. Il a été meilleur buteur et passeur en juniors pendant trois ans avant d'avoir sa chance en LNB. Il était temps qu'il éclate.»
Martin Roh (40 ans), ex-joueur professionnel en France, est peut-être plus diplomate, mais s'inscrit dans la même ligne de conduite. «J'ai été à bonne école avec M. Jagr» souligne le nouveau directeur technique du mouvement juniors du HCC. «Je pouvais difficilement rêver d'avoir un meilleur maître. Je m'étais déjà occupé de jeunes en France et j'ai appris plein de choses durant ces deux saisons ici. La base de travail sera la même. Je vais encore me perfectionner cet été en suivant la préparation de Slavia Prague. Mon but est de reformer une équipe capable de monter en novices élites (réd.: relégués cette saison). C'est la condition sine qua non pour maintenir une équipe en élites A. Pour y parvenir, il faut réunir les meilleurs juniors neuchâtelois dès les minis. Tout le monde en a pris conscience et c'est bon signe pour l'avenir. J'aimerais aussi consacrer plus de temps à la formation des débutants. Comme je ne m'occuperai pas des juniors élites (réd.: intégrés à la SA), peut-être que j'aurai plus de temps pour la formation de base.» Il n'est jamais trop tôt pour bien faire... / JCE