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Un tandem sino-suisse

Une douzième société a rejoint le parc scientifique neuchâtelois. Memsens développe des capteurs pour le marché chinois, très demandeur Et de douze! La jeune société Memsens Sàrl vient d'intégrer l'incubateur de Neode, le parc scientifique et technologique neuchâtelois. Spécialisée dans le développement et la fabrication de capteurs, elle a été fondée l'an passé par un tandem sino-neuchâtelois. Et, c'est son originalité, se destine principalement au marché chinois.

05 févr. 2006, 12:00

«La Chine est aujourd'hui très demandeuse de capteurs, et proposer des produits conçus et fabriqués en Suisse est un gage de qualité, explique Bo Hu, ingénieur en science informatique, qui est le principal actionnaire de la Sàrl. Ce type de technologie n'y est pas encore très développé, même si la Chine, c'est vrai, fait des progrès très rapides.»

Originaire de Pékin, où il a effectué ses études d'ingénieur, Bo Hu sait aussi qu'il faut, pour pénétrer ce marché, une approche particulière. Ce que confirme son associé dans Memsens, David Girardier, rencontré il y a environ deux ans, à l'occasion d'un voyage professionnel en Chine: «Nous avons une double sensibilité, Bo Hu étant le responsable technique et moi-même plutôt responsable commercial.»

Les capteurs de Memsens sont, pour l'heure, des capteurs de pression destinés à l'industrie et au marché automobile. D'autres développements ne sont pas exclus: «J'ai plusieurs brevets à mon actif», précise l'ingénieur chinois, qui a effectué son doctorat à l'Institut de microtechnique de l'Université de Neuchâtel et a travaillé pour plusieurs entreprises actives dans la microtechnique. «Nous avons des ambitions mesurées: trois contrats prévus cette année, et cinq l'an prochain», note David Girardier, ajoutant qu'une vingtaine de contacts ont déjà été noués en Chine.

Soutien de Finergence

Côté effectifs, les deux associés comptent d'abord compléter leur petite équipe par un développeur, puis par du personnel chargé des tests. «Nous allons travailler en sous-traitance, puisque toutes les compétences sont réunies dans la région, précise encore Bo Hu, mais nous voulons maîtriser le contrôle final. Par la suite, en fonction de l'évolution de nos affaires, nous aimerions maîtriser à l'interne toute la production.»

En rejoignant l'incubateur de Neode - Memsens est désormais la douzième entreprise du parc technologique neuchâtelois -, la société a également obtenu un soutien financier de Finergence. «Pour le reste, nous nous sommes entièrement autofinancés», relève David Girardier, qui termine actuellement sa formation de gestionnaire en PME et qui a déjà travaillé aux achats et aux ressources humaines de plusieurs entreprises neuchâteloises. L'année du Chien, dans laquelle vient d'entrer la Chine, serait, dit-on, propice aux mariages. Chez Memsens, il est déjà consommé... / FRK

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