Un oratorio pour la basilique centenaire

09 févr. 2010, 10:33

Pour son 100e anniversaire, la basilique Notre-Dame de Neuchâtel résonnera les 11, 12 et 13 février des vibrations d'un oratorio original à plus d'un titre. Créé par la librettiste juive Luiza Carol, «Le jour étoilé» a la particularité de ne pas être religieux, mais plutôt spirituel. L'œuvre se veut universelle et moderne, tant par le langage que par le traitement du sujet. Cette tragédie tourne autour d'un dialogue entre une mère, qui a perdu son fils aîné, et son fils cadet, qui s'interroge sur la vie et la mort.

Une autre originalité de l'œuvre est qu'elle tire son inspiration du monument architectural de l'église rouge elle-même. La dédicace à Notre-Dame se réfère au drame entre la mère et l'enfant et le rouge évoque le mur des lamentations. Le prologue introduit notre monde à l'image de l'horloge et de son Grand Horloger tandis que l'épilogue dirige les regards vers le plafond étoilé, chemin de la lumière et de la paix.

Poursuivant dans la même voie que Luiza Carol, le compositeur et directeur artistique neuchâtelois Steve Muriset donne aux musiciens et aux six chœurs une place en rapport avec l'architecture. Le chœur principal, composé d'amateurs, trouve sa place devant l'orgue, tenu par le Jurassien Benjamin Guelat (Antonio Garcia est l'organiste de chœur). Le chanteur principal, le ténor Christian Reichen, occupe la chaire pendant que le trompettiste Maurice Bernard joue, avec le Brass ensemble de Bienne, depuis une galerie latérale. Ce sont ainsi deux acteurs (Laura Rossi dans le rôle de la mère et Mario Moruzzi dans celui de l'enfant), une quarantaine de musiciens et 150 à 200 chanteurs qui occuperont, autour du public, tout l'espace de la basilique.

A noter encore qu'une association, du nom d'Oratorio, a été fondée en mars 2009 dans le but de réaliser cet ambitieux projet. /cgr

Neuchâtel, basilique Notre-Dame de l'Assomption, les 11, 12 et 13 février à 20h15