Le lac de Neuchâtel a beau être tout petit sur une carte de l'Europe, ses raz-de-marées peuvent être aussi destructeurs que des tsunamis. La preuve? Le NUC a balayé Weert hier soir comme une vague emporte un château de sable, en match retour des seizièmes de finale de la CEV Cup. Ajoutée à celle décrochée il y a une semaine aux Pays-Bas (3-2), cette belle victoire propulse les Neuchâteloises au tour suivant, où elles en découdront avec les Slovènes de Calcit Kamnik.
On le pressentait: le premier set serait déjà le tournant du match. Les Neuchâteloises ont abordé ce virage à 100 à l'heure, mettant d'entrée la pression sur la réception visiteuse avec des services de niveau européen. La pauvre équipe hollandaise n'a pas mis long avant de voler en éclat. «Notre excellent départ a rassuré toute l'équipe», confirmait Philipp Schütz.
Les Neuchâteloises ont fait la course en tête dans les trois manches et n'ont été menées au score - brièvement - que lors du troisième set (de 7-8 à 14-13). Le reste de la soirée est à classer dans la catégorie démonstration. Les Neuchâteloises étaient sur un nuage et tout semblait leur réussir. «Je suis très content mais aussi un peu étonné par la sécheresse du score», relançait le coach. «J'attendais une rencontre plus serrée. Je ne sais pas si le championnat de Suisse est plus fort que ce que l'on croit, ou si Weert a mal joué.» Et à vrai dire il s'en moque: «Si elles ont mal joué, c'est surtout à cause de nous! Nos services ont été très performants (réd: Weert a affiché 33% de réussite en réception) et leur passeuse a dû beaucoup courir pour aller chercher les ballons. De notre côté, on a réussi 12 blocs, ce qui est vraiment bon sur trois sets, car on a su limiter leurs choix offensifs.»
Victoire collective, bien sûr. Mais avec ses 17 points, Airial Salvo a été «juste magnifique». La passeuse Bryn Kehoe également. «Je suis très content des Américaines», relevait Philipp Schütz. «Ce sont des filles qui savent toujours se surpasser dans ce genre de match.»
Autre motif de satisfaction: «On a prouvé que nos victoires à Weert et à Köniz n'étaient pas des feux de paille», savourait le coach. «On s'installe gentiment dans la stabilité, et à un très bon niveau. Le taux de confiance des filles est très haut. On peut attendre la suite avec envie et impatience.» Oh! oui! /PTU