Et ses excuses exprimées quelques jours plus tard, en pensant surtout aux footballeurs en herbe, sont aujourd'hui bien loin. Les affaires sont les affaires!
Car personne n'échappe désormais aux rythmes pseudo-africains de «Coup de boule»: une parodie composée en quelques heures et elle-même inspirée d'une autre parodie, «Zidane y va marquer», lancée quelques jours avant la finale par l'animateur de TF1, Sébastien Cauet.
Derrière ces pitreries, des enjeux financiers énormes. Les grandes multinationales du disque ont rapidement récupéré le phénomène: Universal avait initié le mouvement avec Cauet, mais Warner s'est rattrapé avec «Coup de boule», désormais numéro un en France. Quant à la sonnerie pour téléphone mobile, elle se vend par dizaines de milliers.
Un phénomène qui ne touche pas que la France: le nouveau tube de l'été cartonne dans toute l'Europe, y compris en Italie, et même au Japon.
On se réjouira certes d'une chose: contrairement aux précédents tubes de l'été, le succès de cette année n'a pas été formaté dès l'hiver précédent et s'est surtout imposé grâce au bouche à oreille, même si ce dernier a été bien encouragé.
On regrettera néanmoins l'exemple catastrophique que cette affaire ne manquera pas d'avoir sur une génération de jeunes footballeurs. Un geste que Zidane lui-même reconnaît comme «pas pardonnable» et «à ne pas faire» devient un phénomène de mode et une réussite commerciale.
Ne soyons pas naïfs: foot et fric sont si liés que ce genre de dérive est inévitable.
Mais d'un autre côté, n'oublions pas aussi que le foot au quotidien n'est pas seulement celui de l'audience, des sponsors et des paillettes mais surtout celui des talus, des ligues inférieures et des juniors. / NWi