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Un œil sur les bovins et sangliers

23 sept. 2008, 04:15

Même s'il ne s'agit encore que de surveillance, le Service neuchâtelois des affaires vétérinaires ne cache pas son «stress face à une maladie que le canton n'avait plus connue depuis des décennies.» La fi¨èvre charbonneuse a frappé 50 fois, en juillet-août, des bovins en France voisine. Les cas les plus proches sont à 5-6 kilomètres de la frontière neuchâteloise.

Due à une bactérie qui fait des spores dans le sol, la fièvre charbonneuse est mortelle pour les bovins (les chevaux y sont moins sensibles). Elle est guérissable à la péniciline si elle est détectée très tôt. Or les symptômes, à part la fièvre, sont peu visibles jusqu'à la mort foudroyante de la bête. Outre cette perte directe, le bacille contamine le pâturage pour des dizaines d'années, explique Pierre-François Gobat, vétérinaire cantonal.

Cette bactérie sporulante ne se transmet pas d'une bête à l'autre, mais des chercheurs français soupçonnent que le vecteur puisse être les sangliers qui fouissent la terre et vagabondent. Pour éviter la dissémination du bacille, la chasse a été interdite dans les zones touchées, de même que les promenades et le bûcheronnage.

Une transmission de cet antrax à l'homme est «très difficile, mais pas exclue» pour un professionnel, comme le boucher ou le vétérinaire, qui manipulerait le sang d'un animal contaminé, note Pierre-François Gobat. Mais «les promeneurs ne courent aucun risque».

Après discussion entre spécialistes, le vétérinaire cantonal ne prévoit pas de vaccination préventive des bovins tant qu'il n'y a pas eu plusieurs cas dans un même secteur neuchâtelois. Une expérience grisonne, en 1985, avait montré que le vaccin animal peut poser autant de problèmes que le bacille. Mais les services vétérinaires cantonal et fédéral suivent la situation de près, en contact avec la France et le Service cantonal faune-forêt-nature. /axb

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