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Un documentaire ensablé

28 mars 2008, 12:00

C'est quoi, un documentaire au cinéma? Un film qui nous apprend quelque chose avec des mots écrits ou dits, des images, des sons et de la musique. Alors, quand on est musicien de formation, le cinéaste presque sexagénaire Jacques Siron qui signe son premier long métrage, «Thèbes à l'ombre de la tombe», peut assurer la qualité de la bande sonore, à la fois égyptienne et recréée par un trio auquel il appartient. Il a la sagesse de s'adresser à un des excellents opérateurs suisses, Pio Corradi qui livre de très belles images, de paysages, de visages, de cuisson de pain.

Avec autant de courage que de culot, il décide que les seuls mots seront ceux d'un poème écrit en début de film avec rappels à la fin. Risqué! Pour que l'ensemble dépasse l'information afin d'apporter contemplation, émotion, poésie ou même pourquoi pas spectacle, il faut un monteur créatif qui sache organiser le tout, comme un chef d'orchestre conduit ses interprètes. Et c'est alors que presque tout bascule!

Qu'apprend-on en quatre-vingt minutes? Presque rien, sauf si l'on est déjà imprégné de la culture de la vallée du Nil. Il y a des touristes qui passent, le temps de se faire refiler des objets, qui ne voient rien. Il y a ces pauvres auxquels on prend le peu qu'ils ont. On écrit que des bulldozers rasent les villages. On les attend longtemps; les voici sous forme de quelques photographies, dans des ruines. Mais que met-on à la place de ces villages? Des peuples se croisent à Thèbes! Oui, mais lesquels, et quand? Force est d'avouer que je suis passé à côté; mais de quoi?

Neuchâtel, Bio; 1h23
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