Un court métrage avant le long, c'est chose rare! Une exception à saluer avec un duo suisse, «Le téléphérique» de Claudio Gentinetta: un monsieur au gros nez chiraquien démolit par éternuements successifs la cabine d'un téléphérique aussitôt réparé à coups de «Et voilà!» soulagés, mais bien à tort.
Dans le long, des images de Zurich rappellent la «musique» du zurikertutsch. Mais les acteurs sont tous doublés. On comprend ainsi les gags. La diction des doubleurs manque parfois de sûreté.
Après l'étonnant «Nid d'oiseau, Herzog & de Meuron en Chine», Christoph Schaub renoue avec la fiction dans ce «Happy New Year» nocturne où tous se souhaitent la prochaine bonne et heureuse! Un film choral réclame un bon chef d'orchestre pour maîtriser une douzaine de personnages d'importance équivalente, qui en principe ne se connaissent pas, et une autre douzaine en complément. Les montrer les uns après les autres permet de faire connaissance, dans la réussite d'un premier tiers au bon rythme souriant avec presque une bonne idée par plan. Même s'ils sont tous solitaires, mal dans leur peau!
Parfois ils se rencontrent en sous-groupe. Schaub choisit de ne pas les réunir tous ensemble. Le tiers central manque un peu de souffle. Puis l'amour triomphe pour trois couples nouveaux et un qui se retrouve. Le dernier tiers retrouve un fort bon rythme sur fond d'optimisme. Pourquoi pas: il s'agit d'un vrai conte d'après-Noël souligné par des feux d'artifice. Le film finit bien. Mais ensuite, que se passera-t-il?
Neuchâtel, Apollo 2; 1h40