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Un congé paternité de 10 jours pour les employés de l'Etat de Neuchâtel?

Un postulat socialiste demandant d'étudier l'introduction d'un congé paternité de dix jours dans l'administration neuchâteloise a été accepté de justesse mardi soir au Grand Conseil. L'idée fait son chemin un peu partout en Suisse.

29 avr. 2015, 08:40
Les jeunes pères de l'administration neuchâteloise auront peut-être bientôt 10 jours de congé payé.

Ils sont encore loin d'avoir leur congé, les jeunes papas de la fonction publique neuchâteloise: la motion socialiste, impérative, a été transformée en postulat (non impératif) pour passer la rampe du Grand Conseil, finalement par 56 voix contre 54. Mais le Conseil d'Etat devra venir avec une réponse, qu'elle soit positive ou négative d'ailleurs. Il pourrait être ouvert à cette proposition, a expliqué grosso modo Alain Ribaux, pour autant qu'elle soit financièrement neutre. Elle pourrait s'inscrire dans la réforme du statut de la fonction publique.

Le conseiller d'Etat a aussi donné quelques chiffres: 23 jeunes pères ont bénéficié en 2014, à l'Etat, du congé paternité actuel de 5 jours. Soit 115 jours de congé payé, soit environ 30 000 francs. Neuchâtel propose par ailleurs aux jeunes parents (père ou mère) de bénéficier d'un congé non payé de trois mois.

Sans surprise, UDC et PLR étaient opposés au projet. Les autres partis ont donné leur feu vert au postulat.

L'idée d'un congé paternité fait d'ailleurs son chemin en Suisse, et pas seulement au sein des administrations, puisque le 15 avril dernier, la commission de la sécurité sociale du Conseil national a approuvé l'initiative parlementaire Candinas visant à financer deux semaines de congé paternité par les allocations perte de gain. Pour la commission, ce congé serait "tout à fait supportable d’un point de vue sociopolitique". La même commission, mais aux Etats, doit encore donner son feu vert pour que le projet aille plus loin.

Dans le privé, plusieurs conventions ont déjà allongé la durée du congé parternité, fixé par le code des obligations à un jour: Migros octroie trois semaines, Coop et l'horlogerie cinq jours, le second-oeuvre trois. Les secteurs de la construction et de la location de services sont au minimum légal, soit un jour.

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