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Un changement capital

En arrivant à Neuchâtel, Miroslav Blazevic a emmené dans sa valise un préparateur physique. Précieux pour les «rouge et noir», Luka Radman fait l?unanimité. Et les résultats plaident aussi en sa faveur Dès son arrivée à Neuchâtel, Miroslav Blazevic a été affublé de la mission de maintenir le club en Super League. Si la tâche est toujours compliquée, elle l'est tout de même nettement moins qu'à la fin du mois de septembre. Pour satisfaire aux exigences de ses dirigeants, le boss a tout de suite senti qu'il aurait besoin de l'aide précieuse d'un préparateur physique. «C'était tout simplement capital. Dans le football actuel, les entraîneurs ont pris conscience que leur équipe était fortement handicapée si elle ne bénéficiait pas d'un tel apport» confirme «Ciro».

27 janv. 2006, 12:00
«Dans le groupe, trois ou quatre jeunes n'ont pas de limites physiques»

A peine une semaine s'est écoulée avant que le coach s'en aille trouver son président. «Il est venu me dire que nous avions besoin de quelqu'un à ce poste, se souvient Sylvio Bernasconi. Neuchâtel Xamax était le seul club à ne pas avoir de préparateur physique dans son staff. J'ai demandé à Miroslav Blazevic s'il avait quelqu'un en vue. Il m'a répondu qu'il avait besoin du «professeur».» Et c'est ainsi que Luka Radman (48 ans) a débarqué à Neuchâtel.

Champion du monde

Le Croate est un touche-à- tout du sport. Dans sa jeunesse, il brillait en haltérophilie, discipline dans laquelle il fut champion des Balkans. Après avoir terminé ses études, il a monté sa propre salle de fitness. Il a eu sous son aile les plus grands champions de son pays. Outre les footballeurs, troisièmes de la Coupe du monde 1998, le basketteur Toni Kukoc et le tennisman Goran Ivanisevic ont notamment eu recours à ses services. A son palmarès, il peut, en plus, se vanter d'avoir pris part à la médaille d'argent de l'équipe yougoslave de basketball aux JO de Barcelone en 1992 et au titre mondial croate en 1998. Il a également tâté du handball et du water-polo.

Désormais, il est aux petits soins pour les joueurs de Neuchâtel Xamax. A l'aide d'un savant programme informatique finlandais, il décortique toutes les données sur lesquelles il s'appuie (pulsations, puissance, taux de graisse, phases aérobique et anaérobique durant l'effort, etc.) pour faire progresser les «rouge et noir». «Après l'analyse de tous les paramètres, j'établis un programme personnel pour chaque joueur» assure Luka Radman. Le reste se déroule en salle de fitness.

La palme à Agolli

Et les progrès sont visibles. «Tous les paramètres montent en flèche les quatre ou cinq premiers mois, reprend le Croate. Ensuite, cela se calme un peu. Il faut compter trois ans pour que le joueur soit au maximum de ses possibilités.» Pour y parvenir, Luka Radman a quatre buts essentiels. «Un sportif doit être explosif, réactif, rapide et agile» enchaîne-t-il.

L'amélioration des résultats du club est donc intimement liée au travail d'un préparateur physique surmotivé. «Je veux progresser plus que les joueurs. Ils sont très réceptifs et ont également compris qu'un match se prépare, dans une certaine mesure, 24 heures à l'avance. Il faut également tenir compte de la nourriture et du sommeil. Tout le staff me soutient, adhère à mes idées, pour que nous puissions travailler dans le bon sens. Par le passé, j'ai abandonné des missions car les coaches négligeaient mon métier» reprend-t-il.

En l'état actuel, les joueurs de Neuchâtel Xamax se portent bien. «Le travail est encore long, mais dans le groupe, trois ou quatre jeunes n'ont pas de limites physiques» dévoile Luka Radman. Dernière question: qui est le plus athlétique des «rouge et noir»? «Sans hésiter, il s'agit d'Ansi Agolli» répond le préparateur. «Mais son rendement ne correspond pas à ses capacités» coupe Miroslav Blazevic. Ce sera tout, c'est l'heure de l'entraînement! /EPE

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