Le Belge étaie. «Tout le monde attend de voir comment Neuchâtel se débrouillera en Eurocup et tout le monde aura envie de nous battre en championnat. J'adore ce climat! A moi de préparer les jeunes à cette nouvelle pression. Je suis conscient que tout sera plus compliqué. Le plus grand danger serait de ne pas l'être. J'ai hâte de recommencer.»
La tuile La blessure (déchirure des ligaments croisés du genou) de Katalin Kurtosi, bien sûr. La Hongroise s'est blessée contre Freiburg en match amical. Elle en a pour les six mois réglementaires. Et c'est peu dire que le coach comptait sur elle. «Elle pouvait jouer en championnat et en Eurocup et elle n'était pas trop chère. De telles joueuses (dites Bosman A) sont difficiles à trouver au printemps, alors imaginez en septembre... C'est impossible ou impayable!» Conséquence: «On n'a pas encore trouvé sa remplaçante et on va attaquer la saison contre Martigny sans poste 5 (réd: pivot).»
Les solutions Le président Philippe Jelmi a trouvé une partie de la solution. Il a engagé hier l'Américaine Jasmane Clarendon, essentiellement pour la Coupe d'Europe (voir en haut). Pour ce qui est du championnat, les tractations sont en cours avec une joueuse «Bosman A». Si elles échouaient, Uni serait contraint de jouer sans renfort en LNA jusqu'en janvier. «J'ai confiance dans les filles qui sont là. Le championnat ne se gagne ni en octobre ni en novembre. Il faudra être prêt en janvier. Le gros brassage du début d'année permettra ensuite de recruter plus facilement.»
Le contingent Sans Katalin Kurtosi l'équipe - en dépit de l'arrivée de la talentueuse Alexia Rol - n'est pas plus forte que l'année dernière. Cameo Hicks est une bonne meneuse. «Elle n'est pas très flashy, mais sa feuille de statistiques est intéressante», souligne Thibaut Petit. Taisiia Bovykina (18 ans), elle, aura la lourde tâche de faire oublier Tara Boothe (24 ans). «Faux», coupe le Belge. «Il ne faut surtout pas les comparer. On voulait remplacer Tara par... deux joueuses, Kurtosi et Bovykina. ça n'a pas joué, voilà. Le choix de Taisiia est un choix d'avenir, cohérent dans notre concept de formation.»
L?objectif «Je ne change pas, je veux gagner tous les matches», lance Thibaut Petit. «Je hais la défaite et je n'ai peur de personne. Je sais que l'on peut battre tout le monde, en étant conscient que tout le monde peut nous battre.»
Le Belge n'avoue qu'une obsession: la qualification en Eurocup. («Je serai fou furieux si l'on échoue contre Vienne!»). Il réclame également (et au moins) un titre suisse (LNA, Coupe de Suisse ou de la Ligue), synonyme d'Eurocup l'année prochaine. Oui, une obsession.
Les adversaires Thibaut Petit cite Martigny, Troistorrents («bien sûr...») et Brunnen. «Mais comme toujours, je respecterai chaque adversaire.» /PTU