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Un bout de Neuchâtel est en route pour Mars

C'est aujourd'hui que doit s'envoler vers la planète Mars la sonde de la mission spatiale américaine Phoenix. Une sonde équipée d'un microscope réalisé en collaboration avec des chercheurs de l'Université de Neuchâtel. L'instrument contribuera à déterminer si la vie est possible sur la planète rouge. Le décollage de la fusée de la mission Phoenix est prévu ce matin, à 11h26 ou 12h02, heure suisse, depuis la base de Cap Canaveral, en Floride. La sonde doit toucher le sol de la planète rouge en mai prochain.

04 août 2007, 12:00

A son bord, un microscope à force atomique (AFM), réalisé par une équipe composée de chercheurs de l'Institut de microtechnique (IMT) de l'Université de Neuchâtel, de l'Institut de physique de l'Université de Bâle et de la société bâloise Nanosurf. «Les Bâlois se sont occupés de l'instrumentation électronique, Nanosurf a fourni le système de balayage et nous nous sommes occupés de l'aspect microtechnique», relève Nico de Rooij, directeur de l'IMT.

Notre vidéo:film d'animation sur la mission Phoenix Un microscope atomique neuchâtelois sur Mars - L'Express et L'Impartial
Un microscope atomique neuchâtelois sur Mars - L'Express et L'Impartial

L'AFM étudiera des échantillons du sol martien avec une résolution jamais atteinte, de l'ordre du millième de millimètre. Ces mesures vont permettre de retracer le passé hydrologique du site d'atterrissage, à de hautes latitudes nord, où de la glace a été repérée en 2002 par la sonde Mars Odyssey. La mission Phoenix a notamment pour but d'établir si la vie existe ou a existé dans l'arctique martien. Une fois sur Mars, Phoenix aura quatre mois pour effectuer ses analyses.

Comment l'IMT a-t-il été retenu pour participer à ce projet d'importance? «Nos travaux et notre rigueur sont reconnus par la communauté scientifique internationale», glisse Nico de Rooij. «Le Jet Propulsion Laboratory (JET), en Californie, o``u est géré le projet de la Nasa, a toujours eu des contacts avec nous.» Pour mémoire, l'IMT a aussi décroché récemment un contrat d'un demi-million d'euros de l'Agence spatiale européenne.

Reste que l'aventure spatiale comporte des risques. Les modules Mars Polar Lander, en 1999, et Beagle 2, en 2003, ont été perdus lors de leur descente sur Mars. Pas de quoi décourager la Nasa, qui a remis la compresse il y a trois ans. D'où le nom de Phoenix retenu pour cette mission, en référence à l'oiseau mythique renaissant de ses cendres, confie Nico de Rooij. Le directeur de l'IMT reste également confiant quant à l'issue de la mission. «Nous n'avons pas seulement confiance en notre travail, mais aussi en celui fourni par le JET à Los Angeles. D'ailleurs, la mission n'aurait jamais été lancée si la préparation n'avait pas été optimale.» /DJY

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