Umberto Barberis a entraîné presque tout le staff xamaxien

Demain, à 16h, la Maladière vivra son deuxième derby romand de la saison. En accueillant Sion, Jean-Michel Aeby et Alain Geiger retrouveront en face d'eux un entraîneur qui fut le leur, Umberto Barberis. Et «Bertine» a même eu Nestor Clausen sous ses ordres.

21 févr. 2009, 09:37

Outre le fait d'avoir été ou d'être à la tête de Neuchâtel Xamax, tant Nestor Clausen, Alain Geiger que Jean-Michel Aeby ont un point commun particulier. Tous trois ont été entraînés par un sacré personnage du football suisse, Umberto Barberis - à Sion pour les deux premiers, à Lausanne pour le troisième. Un coach que les deux derniers nommés retrouveront en face d'eux demain, à 16h, pour la visite de Sion.

Quels souvenirs «Bertine» garde-t-il de cette époque? «Des bons», rigole-t-il. «Parce qu'on jouait le haut du tableau. Nestor Clausen était très rugueux, entier, très Argentin, quoi! Alain Geiger, on sait le grand joueur que cela a été. Enfin, à propos Jean-Michel Aeby, c'est avec nous (réd: à Lausanne) qu'il a eu sa première sélection avec l'équipe de Suisse. Je crois avoir entretenu de bons rapports avec eux. J'ai gardé de très bons souvenirs d'eux. Après, chacun a suivi son chemin.»

Sur le bord de touche, ces anciens se comportent-ils de la même manière qu'ils se comportaient sur le terrain, ou leur caractère a-t-il changé? «Tous ont pris de la bouteille», lâche «Bertine» Barberis. «Tous ont quelques cicatrices. D'une manière générale, quand on perd le statut de joueur, c'est le statut qu'on perd le moins volontiers. On doit couper le cordon. Il y a une première partie difficile, après chacun a sa vie d'entraîneur. Chaque joueur a son histoire, mais quand on devient entraîneur, c'est difficile de trouver son pendant sur le terrain. Car d'acteur, on devient metteur en scène.»

Et visiblement, ce n'est pas un hasard que Nestor Clausen, Alain Geiger et Jean-Michel Aeby aient embrassé la carrière d'entraîneur. «Quand je les entraînais, j'ai remarqué qu'ils avaient des préoccupations très tactiques», reprend «Bertine» Barberis. «On les voyait observer les entraînements, parler stratégie. Les trois s'intéressaient à la vie du groupe, à la tactique, aux options de jeu.»

«C'est vrai que pour moi, le football est un boulot, mais surtout une passion», prolonge Jean-Michel Aeby. «Et si j'étais toujours capable d'observer le groupe, l'équipe, c'était avant tout par intérêt.»

Une passion, un intérêt où son ancien coach a beaucoup à voir. «J'allais voir «Bertine» jouer à Servette, quand j'étais gamin», sourit l'entraîneur xamaxien. «Il y a laissé une bonne image par son talent, sa ténacité. Ensuite, comme entraîneur, il reflétait parfaitement la passion qui était en moi. C'est quelqu'un qui m'a beaucoup apporté dans ma carrière.»

Et Jean-Michel Aeby n'est visiblement pas une exception. Nul doute qu'Umberto Barberis a vu pas mal de ses joueurs passer sur le bord de touche à l'heure de la retraite. «Quelques-uns sans doute», rigole «Bertine». «Evidemment, c'est normal quand on arrive à mon âge (réd: il aura 57 ans le 5 juin prochain). Je peux notamment citer Marc Hottiger, Christophe Ohrel ou Stéphane Chapuisat, qui s'occupe des attaquants à Payerne, au centre de préformation de l'ASF.»

L'ancien international - auteur de sept buts en 54 sélections - tire même un parallèle supplémentaire. «Souvent, on se retrouve entraîneur dans un club où on a eu du succès en tant que joueur (réd: comme Clausen à Sion, Aeby à Servette et Geiger à Neuchâtel Xamax), où on a laissé une trace. Après, on est transporté par le courant, par les résultats...» /FTR