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Trois questions à... Laurent Favre

04 avr. 2009, 06:44

Directeur de la Chambre neuchâteloise d'agriculture et de viticulture, Laurent Favre relaie l'inquiétude de ses membres sur l'avenir des métiers de la terre.


1 - La Cnav a tenu son assemblée générale jeudi. Quel bilan tirez-vous de l'année écoulée?
Pour la viticulture, 2008 a été une belle année, avec une vendange de très belle qualité et des rendements quantitatifs satisfaisants. Pour le reste, le bilan de l'année agricole est en adéquation avec le reste de l'économie: trois semestres satisfaisants suivi d'un quatrième difficile, marqué par le début de la crise. Le tassement de la consommation a fait augmenter les stocks, notamment laitiers, provoquant une baisse importante des prix.

2 - Comment se portent l'agriculture et la viticulture neuchâteloises?
La tendance reste mauvaise pour 2009, avec une situation laitière qui continue de se détériorer. L'UE et la Suisse produisent trop de lait en regard d'une demande modeste.Toutefois, la consommation de gruyère AOC a bien résisté à la crise. Je rappelle que 40% du lait neuchâtelois est transformé en gruyère par 17 très bonnes fromageries. Les marchés de la viande et des céréales, eux, sont sains, et la branche viticole a réussi à gérer son offre.

3 - La suppression des contingents laitiers le 1er mai inquiète-t-elle vos membres?
Oui, et c'est la principale préoccupation de la Cnav. Afin de ne pas tomber dans une production anarchique, donc excédentaire, nous demandons à tous nos producteurs de regrouper leurs forces au sein d'une interprofession du lait suisse. Sans gestion de l'offre sérieuse, la surproduction est préprogrammée, ce qui provoquerait la faillite de nombreuses exploitations, en particulier de jeunes producteurs ayant consenti des investissements. /sdx

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