«Que penseriez-vous d'un concept permettant d'augmenter la qualité de nos formations en coûtant moins cher?», a demandé Paul-André Hartmann, directeur de l'Ecole technique du Cifom, au Locle, à Philippe Gnaegi, conseiller d'Etat en charge de l'Education. Question posée hier soir au Locle à l'occasion de la cérémonie de clôture des stages des techniciens ES (école spécialisée) en microtechnique.
Explication: anticipant la réforme fédérale des professions de techniciens diplômés ES, l'Ecole technique avait proposé un concept novateur alliant formation en école et stage de longue durée - trois mois - en entreprise. Quinze étudiants ont été impliqués. «Je suis arrivé avec une valise vide, je repars avec une valise que je n'arrive même pas à fermer», témoigne Diego Azconegui, étudiant en restauration et complication horlogères.
Les quinze entreprises qui ont ouvert leurs portes à ces jeunes sont également satisfaites de cette nouvelle formule. «Si nous y avions pensé, nous aurions accueilli des étudiants dans d'autres départements», confie un responsable d'entreprise.
Ce stage a été placé au début de la deuxième année de formation. Objectif: permettre de valoriser les compétences déjà acquises en école et préparer la spécialisation qui intervient en fin de formation. «Ce concept a été accueilli avec beaucoup d'intérêts par les écoles techniques de l'Arc lémanique auxquelles nous l'avons présenté», relève le sous-directeur Joël Perret.
Un bémol: le retour en classe après cette période en entreprise ne va pas de soi. De nombreux étudiants auraient souhaité poursuivre l'expérience. /comm-réd