Cinq ressortissants africains, deux Ivoiriens et trois Nigérians sont actuellement détenus en attente de leur jugement, après avoir été arrêtés par la brigade des stupéfiants du canton de Neuchâtel. Le juge d'instruction Nicolas Feuz a communiqué hier les résultats d'une vaste enquête menée depuis l'été 2008, à l'encontre d'un réseau de trafiquants de cocaïne.
L'opération Sibien, puisque tel est son nom, s'est déroulée en trois phases. Dans un premier temps, à la mi-septembre, deux requérants d'asile ivoiriens et une ressortissante française ont été arrêtés. La police a saisi sur eux 100 grammes de cocaïne. Au total, on reproche à ces trois personnes d'avoir écoulé plus de deux kilos de stupéfiants, tant à Neuchâtel qu'à Bienne et à Berne.
Fin septembre, c'est un couple nigérian-kényan résidant à Neuchâtel qui est interpellé. A cette occasion, on saisit 150 grammes de cocaïne sur un troisième individu, ressortissant nigérian lui aussi, mais domicilié en Espagne.
Enfin, fin octobre, un autre Nigérian, également établi en Espagne, est arrêté. La justice lui reproche d'avoir importé - ou tenté d'importer - d'importantes quantités de coke en Suisse, notamment depuis l'Espagne et les Pas-Bas. Un kilo était destiné au couple arrêté en septembre.
Ces cinq derniers mois, plus d'une trentaine de personnes ont été interpellées ou entendues dans le cadre de cette affaire, précise le juge neuchâtelois. Cinq commissions rogatoires internationales ont été adressées aux autorités espagnoles, néerlandaises, autrichiennes, italiennes et norvégiennes, pays dans lesquels certains des prévenus avaient résidé ou avaient été déjà interpellés, notamment pour trafic de cocaïne. Leur identité a pu être établie grâce à leur ADN ou leurs empreintes digitales, répertoriées dans ces pays de l'espace Schengen. /comm-sdx