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Tout le monde peut agir pour l’environnement

Longtemps, la protection de l’environnement a fait l’objet d’une perception négative dans la population, en raison des contraintes que cet engagement imposait. Aujourd’hui, de nombreux acteurs proposent soutiens et pistes concrètes à ceux qui souhaitent changer leurs habitudes.

05 nov. 2019, 08:00
Neuchâtelroule propose des vélos en libre service au départ de 25 emplacements - ici celui de Marin, en présence de Jean-Yves Frutiger (Migros), Daniel Rotsch (commune de Marin) et Alain Rapin (président de la Région Neuchâtel Littoral).

«Et toi, que fais-tu pour la planète?», dit la pub. L’urgence climatique est réclamée partout dans le monde; les manifestations et les blocages se multiplient dans les capitales; des Etats sont poursuivis en justice pour leur inaction… Mais qu’y peut Monsieur et Madame Tout-le-monde? Comment agir, ici et maintenant, au niveau du simple citoyen? Dans le canton de Neuchâtel comme ailleurs, de nombreux acteurs œuvrent pour faire de ce thème une question simple. Leur but: expliquer les enjeux et les objectifs, afin que chacun sache comment agir concrètement pour apporter sa pierre à l’édifice.

«La grande question est de savoir par où empoigner le problème!» A Neuchâtel, Leila Pamingle connaît bien la situation. Ecoparc, l’association à but non lucratif qu’elle dirige, se positionne comme un pôle d’expertise qui accompagne les collectivités publiques, les petites et moyennes entreprises (PME) et les acteurs privés dans la concrétisation du développement durable en milieu urbain. «Les gens ont parfois du mal à se mobiliser, pensant qu’il est impossible de faire tout juste.» 

Au-delà de la contrainte

Une situation que la Région Neuchâtel Littoral peut contribuer à améliorer. Son credo: susciter les bonnes pratiques et faire vivre les démarches participatives. L’un de ses axes de travail prend vie au travers du site web neuchatel-littoral-demain.ch, qui s’inspire des valeurs portées par le film «Demain», de Mélanie Laurent et Cyril Dion.

Ce site permet de regrouper de multiples projets, en invitant les citoyens à y participer activement. Autant d’initiatives capables de mobiliser des forces, d’insuffler des élans. «Aux citoyens d’aller puiser dans le vivier», encourage Alain Guye, coordinateur régional et chef de projets pour le Réseau urbain neuchâtelois (RUN), dont fait partie la Région Neuchâtel Littoral. 

«Le défi consiste à intéresser la majorité qui se situe entre ceux qui font beaucoup de choses très bien et ceux qui ne font rien du tout», argumente Leila Pamingle. Longtemps, la protection de l’environnement a fait l’objet d’une perception négative dans la population, en raison des contraintes qu’elle imposait. «Le message est mieux accueilli aujourd’hui», note-t-elle, l’idée de préservation prenant le pas sur celle de l’impact sur le porte-monnaie.

Mais il n’y a pas que le citoyen à mobiliser. Les entreprises sont aussi concernées. «Et ce n’est plus nécessairement un combat entre maintien des emplois et environnement», assure la directrice d’Ecoparc, association qui fête ses 20 ans en 2020. Les adeptes du développement durable ne sont plus perçus comme des «enquiquineurs», image-t-elle. Les plus grandes sociétés ont d’ailleurs déjà pris le virage, parce que mieux gérer la consommation d’électricité ou d’eau est synonyme de réduction des coûts.

Une approche intercommunale

Du côté des collectivités publiques, «elles sont appelées à adopter une vision régionale, fondée sur une action collective, avec une gestion locale», relève pour sa part Alain Rapin, président de la Région Neuchâtel Littoral et conseiller communal à Corcelles-Cormondrèche.

Les treize communes regroupées au sein de cette entité ambitionnent par exemple, avec leur nouveau plan intercommunal des énergies, d’atteindre les objectifs de la société à 2000 watts, c’est-à-dire diviser par trois la consommation d’énergie d’ici à 2050. Les travaux menés cherchent à répondre directement aux préoccupations des citoyens pour leur permettre de devenir de véritables acteurs du développement durable.

En matière de logement (notamment pour répondre aux enjeux du vieillissement de la population avec des appartements protégés), de mobilité, de biodiversité, de paysage, d’économie, de tourisme et d’environnement, «l’approche intercommunale génère des synergies», souligne Alain Rapin. «Le changement climatique et ses conséquences imposent de dépasser l’esprit de clocher.» Il est par exemple question de multiplier les couloirs de verdure dans le milieu bâti pour lutter contre le réchauffement. Les implications sont très concrètes, comme favoriser les toitures végétalisées et combattre l’imperméabilité des sols. Les réflexions permettront d’élaborer les futurs plans d’aménagement locaux (PAL), appelés à assurer un développement rationnel et harmonieux du territoire. 

«Nous sommes passés aux travaux pratiques», se réjouit Alain Guye. La Région Neuchâtel Littoral veut devenir citoyenne, durable et «smart» sur les plans des technologies et de la qualité de vie, d’ici à 2030. Des idées qui trouvent un écho croissant, comme en témoigne la poussée verte lors des élections fédérales du 20 octobre. Les initiatives foisonnent. Reste aux citoyens à participer.

Philippe Lebet

Plus d’informations sur nos partenariats à l’adresse partenaires.arcinfo.ch

 

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