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Terreau fertile au génie mécanique

Lors de son apprentissage de polymécanicien, Julien Grolimund faisait tourner les machines. Désormais, il les conçoit. Le Jurassien clôt la série des cinq portraits que «L'Express» et «L'Impartial» consacrent aux futurs ingénieurs de la Haute Ecole Arc ingénierie.

23 avr. 2009, 08:53

Julien Grolimund n'aime pas faire deux choses à la fois. Un principe de priorité et d'efficacité rigoureusement respecté.

Ainsi, pas question de mener de front apprentissage et maturité technique. Le Jurassien de Courchapoix a d'abord décroché son CFC de polymécanicien avant de rejoindre la maturité professionnelle technique, passage obligé pour rallier une Haute Ecole scientifique. Idem dans le choix de l'institution. Plutôt que la HES biennoise, où la filière génie mécanique est suivie en allemand, il jette son dévolu sur la HE-Arc ingénierie, proche et réputée pour son très bon niveau de formation, de même que pour son implantation dans le milieu horloger et microtechnique. L'allemand, il l'apprendra dès août prochain, une fois son bachelor d'ingénieur en génie mécanique en poche.

C'est par le train que Julien Grolimund est arrivé à la machine. «Mon but, c'était de devenir pilote de locomotive», confie l'étudiant de 24 ans. Au terme de sa scolarité obligatoire et au vu de ses aptitudes en math-physique, il s'oriente vers un apprentissage de polymécanicien. Une bonne voie pour devenir par la suite pilote de loco. «Mais ça m'a tellement plu que la passion de la mécanique a rattrapé celle des trains», sourit-il. «Lors d'un stage professionnel, j'ai presque passé une semaine à regarder tourner les décolleteuses. J'étais fasciné!»

Tellement captivé qu'au début de son apprentissage, Julien Grolimund ne voulait «plus entendre parler d'études». Et puis, «tout d'un coup, il y a eu un déclic». Le jeune homme désire approfondir ses connaissances dans le domaine de la machine-outils. Son patron, ses parents, le soutiennent. Une année de maturité technique plus tard, il entre à la HE-Arc ingénierie. Le polymécanicien suit la première année à Delémont, en tronc commun avec les microtechniciens et les électroniciens. Les deux années suivantes au Locle. Mais si le nombre d'inscrits est suffisant, la formation est aussi dispensée à Saint-Imier.

En troisième année, les futurs ingénieurs en génie mécanique choisissent entre l'option génie industriel - axé sur la gestion de la production - et la conception de systèmes mécaniques. Un choix retenu par Julien Grolimund. «Ça me parlait davantage». Pour son travail de diplôme, il s'est d'ailleurs attaqué à la réalisation d'une machine d'usinage à «architecture parallèle». Une machine à l'aspect arachnéen, qui s'oppose à l'architecture sérielle des machines-outils traditionnelles. Une solution novatrice pour l'usinage qui pourrait bien séduire l'un ou l'autre employeur, glisse Julien Grolimund.

Pour l'heure et dans l'idéal, le futur ingénieur désirerait parfaire sa connaissance de la langue de Gœthe en Allemagne, pays dont les constructeurs de machines sont réputés. Mais à terme, il espère bien mettre ses capacités au service du tissu industriel régional. «Une région qui n'est pas morte, mais bien en train de bouger!» /DJY

Le délai d'inscription pour la prochaine rentrée de la Haute Ecole Arc ingénierie est fixé au 18 mai. Renseignements: site du Locle au 032 930 13 13; site de Saint-Imier au 032 930 22 22 ou par e-mail à l'adresse ingenierie@he-arc.ch

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