«Suite(s) impériale(s)» est la suite du fameux «Moins que zéro», premier roman d'un Bret Easton Ellis alors âgé de 21 ans. Nous retrouvons donc Clay, antihéros par excellence, Blair, Julian et compagnie, vingt-cinq ans plus tard: ceux qui, en 1985, étaient des adolescents paumés, sans but - si ce n'est celui d'occuper leurs vies vides de sens en se droguant et en explorant leurs sexualités - sont devenus des adultes. Ce n'est pas pour autant qu'ils sont moins perdus dans le monde qu'ils ne l'étaient adolescents, au contraire. Certains sont mariés, d'autres traînent dans des domaines encore plus sombres qu'en 1985 Bret Easton Ellis réussi avec succès l'exercice périlleux d'écrire une suite à son «grand» roman, surtout après un tel délai. Modernisant les objets du quotidien, exprimant à nouveau la vacuité d'une vie de luxe, il va plus loin: se plaçant en observateur de son uvre, il ira même jusqu'à effectuer un travail d'autocritique. «Suite(s) impériale(s)» n'est pas une simple fiction mais un roman noir, inquiétant, sombre, sans concessions - et qui fera date!
«Suite(s) impériale(s)»
Bret Easton Ellis
Robert Laffont
227 pages