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Stop aux indécrottables dragueurs briseurs de flânerie

13 sept. 2007, 12:00

19 heures. Elisa sort du bureau et décide d'aller cueillir les derniers rayons du soleil au bord du lac. Direction les rives. Elle hume l'air, déambule, et s'installe sur un banc. C'est alors que surgit l'incontournable dragueur de base, celui qui, à tous les coups, se pointe lorsqu'on vient d'apprendre que son chien est mort, que son mec en aime une autre, ou juste pour briser un instant de flânerie. Il pose ses fesses à l'autre bout du banc, feint de regarder le paysage, et tourne la tête toutes les huit secondes en direction de la jeune femme pour tenter de capter son regard. Elisa sent le souffle du type, qui, selon son expérience, devrait se manifester d'ici trois secondes. Une, deux, trois, bingo: le gars éternue, et entre en action: «Mademoiselle, vous n'auriez pas un mouchoir?» «Allons bon, il a peut-être vraiment de la morve partout», se dit Elisa, indulgente. Elle lui tend un kleenex. Le type le saisit, et se glisse à 50 centimètres de la jeune femme. «Classique», se dit Elisa. «Je peux dire au revoir à mon précieux instant de solitude contemplative...»

Le gars enchaîne les questions types: «Vous habitez Neuchâtel? Vous avez testé l'eau?» Les réponses d'Elisa sont froides. «Non, regarder le Mont-Blanc, seule au coucher du soleil, n'est pas forcément une technique pour attirer les minets», explique-t-elle à l'homme. Super-dragueur se lève alors, lance un «bonne soirée» vexé, et s'installe... cent mètres plus loin, à côté de trois pique-niqueuses occupées à regarder le paysage.

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