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Stefan Berther incarne le sérieux et la volonté

Stefan Berther est depuis deux ans l'un des piliers d'Union Neuchâtel. Combatif, tenace, le Bernois assume son image de dur au regard méchant. Mais il assure qu'à la ville, on le croise relax et souriant. Un visage fermé, un regard d'acier, des biceps saillants: Stefan Berther est une proie facile pour les caricaturistes. Mais son portrait est plus complexe. Le côté «gros dur» trahit le basketteur, pas l'homme qui lui sert d'enveloppe. «Si je fais quelque chose, je le fais à fond», lâche le Bernois. «C'est le travail qui m'a construit, pas le talent. Je termine rarement un match en étant content de moi. Il y a toujours un truc que j'aurais pu faire mieux...»

13 avr. 2008, 12:00

Corollaire: ses colères (qui se voient) sont principalement dirigées contre lui, même si chaque règle possède son exception. «J'ai de la peine à critiquer un coéquipier en sachant que je n'ai pas non plus fait tout ce qu'il aurait fallu pour gagner.» Une attitude l'irrite, voire plus: «Quand quelqu'un ne se livre pas à 100%. Je ne m'énerverai jamais contre un gars qui rate un tir ou prend un mauvais shoot. Mais s'il ne pique pas un sprint pour revenir en défense, il va m'entendre! C'est mon côté allemand, se donner à 100% et voir ce qui arrive!» Petite astuce pour lui plaire: mettre du c?ur à l'ouvrage sur un terrain.

Stefan Berther ne renie pas son tempérament alémanique. «Cela me donne un petit air de guerrier, de gars qui fonce et qui aime se battre. J'ai besoin d'être sérieux et concentré pour bien jouer.» Le masque tombe avec le temps, lentement mais sûrement. «Après un match, il me faut une demi-heure ou une heure pour me relâcher et faire le clown avec Thomas (réd: Kaiser), Dado (réd: Riccardo Geiser) ou Herb (réd: Johnson, coach-assistant).»

L'ancien joueur d'Hérens est capitaine d'Union, et ça se voit. L'échauffement collectif a pris des allures d'exercices militaires. Stefan Berther sourit. «Militaire... Disons que j'aime ce qui est strict et réglé. A mes yeux (et le coach est du même avis), un bon échauffement est nécessaire pour avoir la bonne attitude en début de partie. Je suis là pour guider les autres et faire respecter le timing avant le coup d'envoi.»

Stefan Berther est fort précieux dans le jeu (30 minutes et 12,5 points de moyenne) et dans la menée des hommes. «J'essaye de jouer pour l'équipe, de laisser la balle à celui qui à la main chaude et de prendre mes responsabilités quand je sais que personne ne le fera. Mon expérience m'aide à sentir le jeu. Je n'ai pas le même rôle à chaque match.» Défenseur, scoreur, motivateur, il est tout à la fois. L'importance d'un bon mot vaut souvent celle d'un panier à trois points.

S'il avoue que les Neuchâtelois ont «souvent fait juste assez pour gagner», Stefan Berther assure qu'Union joue désormais «pour aller en finale». Et ajoute: «Mais personne n'est d'accord de dire que c'est assez. Si l'on va en finale, on voudra la gagner!» Parle-t-on de promotion? «L'idée de la LNA est présente, la chance d'y aller aussi. Mais nous, les joueurs, on a juste envie d'être champions de LNB. Le cas échéant, il appartiendra aux dirigeants - qui se préparent selon les deux scénarios... - de déterminer si tout est en place dans le club pour monter.»

Sans redescendre... / PTU

Bioexpress

Stefan Berther Né le 18 mars 1982, 1m88, poste 2-3. Habite Berne, étudie à l'Université de Fribourg (master en droit, prévu pour fin 2009).

Parcours «basket» Début à Berne, deux saisons au mouvement jeunesse de FR Olympic (1997-1999), une saison aux Etats-Unis (1999-2000, High School), une saison et demie à FR Olympic (2000-2001, LNA), une saison et demie à Berne (2001-2003, LNB), trois saisons à Hérens (2003-2004 en LNB, 2004-2006 en LNA).

Union Neuchâtel Stefan Berther est arrivé en 2006, juste après la relégation (volontaire) du club en LNB. Opéré en fin de saison d'une hernie discale, il cherchait un club pour se relancer.

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