Isolée dans sa vallée, la commune de Soubey? Pas vraiment. En plein processus d'étude pour la création d'une commune unique aux Franches-Montagnes, la commune des bords du Doubs se voit à nouveau courtisée par les autorités de Clos du Doubs, constituée il y a près de deux ans par Epauvillers, Epiquerez, Montmelon, Montenol, Ocourt, Seleute et Saint-Ursanne, mais sans Soubey qui avait alors refusé. «Difficile de courir deux lièvres en même temps!», réagit en substance le maire de Soubey, Samuel Oberli. Il estime que la missive de Clos du Doubs arrive à la fois trop tard et trop tôt.
Trop tard parce «les citoyens de Soubey ont refusé la fusion par deux tiers des voix à l'époque». Trop tôt parce que «les citoyens de Soubey devront avant toute chose se prononcer sur la commune unique des Franches-Montagnes.» Membre d'un groupe de travail au sein du projet «Franches-Montagnes à venir», Samuel Oberli estime qu'il s'agit d'un processus complexe, qui nécessite une implication totale.
De leur côté, les autorités de Clos du Doubs aimeraient retrouver une unité territoriale. «Au niveau anatomique, on a perdu un membre de notre corps», estime le conseiller communal Nicolas Maître. «Ce n'est pas qu'on veuille mettre la pression sur Soubey, mais c'est le bon moment pour leur dire qu'ils peuvent encore nous rejoindre. Comme ça, ils ont toutes les données en main avant de se prononcer sur la fusion des Franches-Montagnes, d'ici une année.»
Pour l'heure, Soubey collabore déjà avec Clos du Doubs au niveau scolaire, ainsi que pour le service du feu et de secours. Reste à savoir si la commune franc-montagnarde est prête à passer en mains ajoulotes. A l'époque, la fibre taignonne de Soubey avait pesé lourd dans le refus de fusionner. /dwi