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Se perdre dans l'electro jazz

Aquoi sert l'electro jazz? A rien comme toutes les musiques, si elles ne sont qu'une combinaison de sons prêts à passer sur les radios FM et malheureusement cette tendance musicale a fait germer bien des projets purement mercantiles comme Saint-Germain.

11 févr. 2006, 12:00

Ce soir à la Case à chocs de Neuchâtel, Brink Man Ship proposera le versant créatif et climatique de cette musique qui mêle les racines du groove et un swing plus contemporain, plus gouverné par les machines. Du jazz trempé dans le hip-hop et la jungle, mais conscient de sa puissance instrumentale.

Musique teintée d'effets

Les effets électroniques disent l'azur et l'urbain, le vide et le plein et se rattachent aussi à une tradition recherchée en Afrique comme dans les Caraïbes. Les parties electros sont suffisamment soignées pour qu'elles ne fassent pas l'effet de gadgets. Sur scène on espère aussi retrouver le versant le plus expérimental et bruitiste exprimé dans «Windbeutel».

Emmené par le subtil saxophoniste et clarinettiste alémanique Jan Galega Brönnimann qui peut souffler dans sa clarinette basse comme dans un dijerdio ou s'enivrer de textures profondes à la Michel Portal, le sextet développe une musique teintée d'effets qui rappelle les opus les plus planants de Mich Gerber.

Une dose de rock

Un groupe qui raconte des histoires où la tristesse et l'amour se caressent comme le prouve le bel opus studio enregistré l'an dernier chez Unit records, «The last place to be lost». La ballade «Giant stake» atteignant sans doute des sommets de poésie lyrique avec une façon si apaisée de considérer la partition, une lecture que le saxophoniste a perfectionnée chez des maîtres du genre comme Kenny Werner ou Pierre Favre.

René Reimann à la guitare électrique amène une dose de rock planant à la Pink Floyd, qui ne cesse de brouiller les pistes. Christophe Staudenmann à la batterie et Emanuel Schnyder à la basse offrent une rythmique posée et inventive pour le souffleur, les cordes et la voix. La soirée s'annonce dansante et contemplative.

On signalera aussi la présence vocale de Nya, ancien leader de Silent Majority et camarade de jeu d'Erik Truffaz, dont Brink Man Ship semble être inspiré, mais qu'il pourra sans doute dépasser sans trop de difficulté. En première partie, on pourra étendre les Romands de L'ironie du son. / ACA

Neuchâtel, Case à chocs, samedi 11 février, dès 22 heures

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