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«Réalité à deux vitesses», l’air du temps de Julie Pellaux

Découvrez la chronique Air du temps de Julie Pellaux.

25 sept. 2019, 05:30
AirDutemps-JuliePellaux

Il y a d’abord eu les histoires qu’on a lues, celles qu’on a racontées, et finalement celles que ma pétolette a inventées.

Plein de choses drôles, surprenantes, touchantes. Du vilain carcajou qui entre dans sa chambre la nuit et qu’elle doit chasser avec son arc et ses flèches à son manoir rouge perché sur la colline, en passant par sa voiture noire – la bleue est au garage –, l’imagination travaille à plein régime.

Il y a les histoires, mais aussi les dessins: en deux coups de pinceau, voilà une baleine (une tache bleue), un bonhomme (un gribouillis), un château (un symptôme de Parkinson).

Mais chemine à côté de cette imagination sans limite un réalisme brut qui nous rappelle à notre rôle d’adulte et nous prévient de nous y tenir: «Mais… Maman, c’est pas un soleil ça, il est vert!» OK. Ses éléphants volants, c’est plausible, mais, moi, je n’ai pas le droit de faire preuve d’un peu de créativité.

Et puis même, des fois, il paraît qu’on dit n’importe quoi. En discutant avec ma pétolette des amis qu’elle aimerait inviter à venir manger son gâteau d’anniversaire, j’ai suggéré un copain qu’elle avait oublié, un peu plus jeune. Réponse cinglante: non. Comment ça? «Mais… Maman, James, il a pas de dents!» C’est d’une logique imparable.

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