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Quatuor de choc pour rallier l'économie au transfert de l'IMT

Le 1er janvier 2009, l'Institut de microtechnique de l'Université de Neuchâtel passera dans le giron de l'EPFL. Une révolution qui ne laisse pas les milieux économiques régionaux indifférents. Les responsables des établissements académiques étaient hier à Neuchâtel pour les rassurer et les appeler à collaborer. «Enjeu souvent mal interprété», «méfiance» ou «craintes». Pierre Hiltpold, directeur de la Chambre neuchâteloise du commerce et de l'industrie (CNCI) en convient, l'annonce, il y a un peu plus d'une année, de l'intégration de l'Institut de microtechnique de l'Université de Neuchâtel (IMT) à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), a soulevé nombre de questions dans le milieu économique régional.

07 mars 2008, 12:00

Aussi, pour se rendre compte de l'évolution du dossier et évacuer les dernières réticences, une centaine de membres de la CNCI ont-ils assisté hier à une rencontre avec les responsables des institutions.

La collaboration entre l'IMT et l'EPFL, relèvent de concert Nico de Rooij, directeur du premier, et Patrick Aebischer, président de la seconde, est une réalité de longue date. Les établissements travaillent ensemble depuis la création de l'IMT, il y a trente ans. Leur rapprochement permettra d'augmenter la masse critique et de profiter de synergies pour rester compétitifs dans les microtechniques. «Une spécificité reconnue de la Suisse occidentale, un domaine hautement stratégique», observe Patrick Aebischer. «L'intégration n'est que l'aboutissement de cette collaboration. Elle offre un énorme potentiel de développement», renchérit Nico de Rooij. Et Patrick Aebischer de rappeler que depuis 2006, l'EPFL est également actionnaire à hauteur de 20% du Centre suisse d'électronique et de microtechnique (CSEM), basé à Neuchâtel. Une arrivée, estime son directeur Thomas Hinderling, qui a permis d'assurer la pérennité du centre. Autre avantage pour Neuchâtel, en cédant l'enseignement à Lausanne, l'IMT se consacrera sur les travaux de semestre et sur la recherche, très porteurs.

L'IMT dans le giron de l'EPFL, l'Université de Neuchâtel cède un fleuron. Mais cela lui permet de dégager d'importants moyens pour d'autres filières où elle s'est déjà profilée: survie des plantes, hydrogéologie, géologie. D'autres projets, comme un centre de droit spécialisé dans les start-up et les innovations technologiques, sont examinés. «Notre mission est non seulement de maintenir une université, mais également de la développer, de suivre et de précéder l'évolution. Et là, le partenariat avec l'EPFL s'impose comme une évidence», souligne Jean-Pierre Derendinger, recteur par intérim de l'alma mater neuchâteloise, qui a activement travaillé à ce rapprochement.

Dans les deux ans à venir, cinq laboratoires lausannois devraient s'installer en terre neuchâteloise, permettant ainsi de doubler leur nombre. Un nouveau bâtiment devrait les accueillir en 2011. Mais sa réalisation ne doit souffrir d'aucun retard, il en va de la crédibilité du canton. En outre, l'efficacité du transfert en souffrirait.

Entre EPFL, IMT et CSEM, ce sont 1000 personnes qui plancheront sur les microtechniques. «Enorme», en comparaison internationale, glisse Patrick Aebischer. Une force de travail qui n'est cependant rien sans «tissu industriel capable de capter le résultat des recherches». Et ce tissu, la région le possède. Aux membres de la CNCI, Patrick Aebischer a également proposé hier de soutenir la création d'une nouvelle chaire. Les échos ont été positifs. Les dernières réticences auraient-elles été vaincues? / DJY

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