Quand la coolitude amerloque fiche un coup de vieux à l'élégance française

08 avr. 2009, 08:18

Chère Michelle, sans doute seras-tu déjà de retour à la Maison-Blanche au moment où ces lignes paraîtront. Permets-moi de revenir sur ta virée strasbourgeoise, dont je n'ai pas raté une miette. Non que les pérégrinations otanesques des maîtres du monde me laissent de marbre, mais la midinette qui sommeille en moi (euh, elle est franchement insomniaque) trépignait d'impatience à l'idée de te voir affronter Carla.

Tu as fait fort, Michelle. Car tu n'as même pas attendu d'être à Strasbourg pour l'envoyer au tapis. Alors que la belle Carlita avait gratifié Elizabeth de révérences certes gracieuses mais ô combien convenues, tu jettes le british protocole aux orties et prends the Queen par la taille comme une vieille copine. M'étonnerait pas que la reine ait versé une larme, touchée par tant d'incongrue humanité.

A ton arrivée à Strasbourg, il était donc logique que tu colles illico deux grosses bises à Madame Sarko-Bruni. D'autant plus que ses éternelles ballerines te laissaient une bonne tête d'avance. Côté fringues, rien à redire: en vraie mère de famille un brin popote de la mode, tu l'as jouée chic et simple. Tout le contraire de notre chanteuse préférée, qui persiste à se prendre pour une hôtesse de l'air au risque de faire carrément mémé coincée. Un comble pour un pareil canon. Allez Michelle, on compte sur toi: pour le bien des relations transatlantiques, suggère donc à Carla de se lâcher!