Dante, adepte du discours anticonsumériste et antimilitariste, retrouvera un autre subversif, George Romero, pape du film de zombie et habitué du festival. En chair, en os et en lunettes à verre épais, il présentera «Diary of the Dead», cette année en compétition officielle. Une catégorie qui propose douze films venus de onze nations différentes. «Rendez ce qui ne vous appartient pas. Soyez respectueux...», dit en creux le cinéaste macédonien Milcho Manchevski. On y retrouvera un western spagetthi traqué par la sauce soja de Takashi Miike. Le comédien Denis Lavant dans la..., non dans un triptyque autour de Tokyo et bien dans «Merde» signé Leos Carax. Trois crétins et une blonde irascible dans un film anglais de Paul Andrew Williams. Des vampires suédois fascinés par Ingmar Bergman dans «Let the Right One In». Et même venus de Norvège des McGyver pervers. Mais qui y a-t-il dans la caisse à outils? «Un Jorgen plutôt mou du genou», assure Patrick Syversen en 78 minutes. Les amateurs de nature iront en sifflotant vers «Sparrow», littéralement moineau, du Hong Kongais Johnnie To et se retrouveront face à un pickpocket aux poches plus remplies que Robert Bresson. Un des phares de la compétition asiatique. On nous annonce aussi un Romero malaisien planqué dans le village banane.
Pente glissante que devrait suivre aussi le liquide amoureux déversé entre les cuisses du «Cabaret des filles perverses», pour l'hommage rendu au producteur suisse Erwin C. Dietrich. Le festival entend aussi délivrer Nakagawa Nobuo,ionnier de l'esthétique gothique japonaise de l'oubli. Le Nifff promet aussi punks en kilts, agents secrets flegmatiques et trois minutes de Lars Von Trier. / ACA