Exonérer d'impôt les allocations pour enfants et de formation: tel est le souhait du Parti démocrate-chrétien neuchâtelois, qui a déposé hier au Château une motion populaire munie de 400 signatures. Soit largement plus que les 100 requises.
Formellement, le PDCN demande au Conseil d'Etat de déposer une initiative cantonale aux Chambres fédérales, exigeant une modification de la loi sur l'harmonisation fiscale. On verra ces prochains mois si le Grand Conseil, compétent pour traiter des motions populaires, suit les démocrates-chrétiens, pas représentés dans l'hémicycle. Les cantons d'Argovie et de Saint-Gall ont déjà déposé en mars de telles initiatives.
Pour le PDCN, les allocations minimales (200 fr. par enfant et 250 fr. par jeune en formation) permettent une compensation de la perte du pouvoir d'achat liée à la présence d'enfants. Or, dit-il, la prise en compte de ces allocations dans le revenu fiscal a pour conséquence de pénaliser les familles, en raison de la progressivité de l'impôt. Une partie d'entre elles sont même doublement pénalisées par la perte du soutien - bourse d'étude, par exemple - auquel elles auraient droit. / sdx