Depuis le temps lointain de la «colo», sept potes (dont deux femmes quand même!) se retrouvent pour une randonnée annuelle. A eux, ce «Pur week-end» en plein air, à eux, le sommet de l'Iseran... sauf que, cette fois-ci, ils le graviront avec un solide boulet à la cheville. Purgeant une peine de prison, l'un d'eux compte en effet muer ses quelques jours de permission en évasion. Que faire? Le livrer à la police? La jouer perso ou essayer de s'en sortir tous ensemble?
Assez amusant en thésard verbeux, Jean-Noël Brouté glose sur le bon et le mauvais individualisme, puisque telle est la question centrale que pose le film. L'altermondialiste vante les mérites du commerce équitable au jouisseur dont elle est amoureuse, cependant que s'écaille le vernis du couple formé par Fred (Kad Merad) et Vero (Valérie Benguigui). Bref, les tensions s'exacerbent au sein du groupe que tente de diriger le brimé d'autrefois (Bruno Solo). A quoi tient l'amitié? Qu'est-ce qui fait que l'on continue à se voir? La question effleure l'esprit tandis qu'un trauma commun est dévoilé au fil de flash-back, laids chromos plutôt convenus. Sur cet acceptable portrait de groupe se greffe hélas une traque policière fort peu crédible, qui pousse le scénario sur des sentes touffues. L'intrigue s'embrouille en cherchant à rebondir. / dbo
Neuchâtel, Studio; 1h30