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Pas totalement zéro

Sur l'indécente pelouse de la Pontaise, Xamax obtient un point face à Thoune, insuffisant pour rester au-dessus de la barre. Si le spectacle a été indigent, Blazevic peut tout de même tirer des enseignements positifs Un «z» qui veut dire zéro. Comme le score nul et vierge qui a scellé la rencontre de reprise de Neuchâtel Xamax. Comme la température qu'ont dû affronter les 2000 courageux qui avaient effectué le déplacement à Lausanne. Comme, aussi, l'état d'un terrain gelé, bosselé et privé d'herbe. Comme, enfin, le «spectacle» présenté. «S'il s'était agi de patinage artistique, aucune des deux équipes n'aurait obtenu les notes de style suffisantes pour participer au programme libre», confiait à la fin du match un Eddy Barea transi de froid mais en forme olympique.

13 févr. 2006, 12:00
Défense de fer

Si ce point plonge Xamax en position de barragiste, en raison du succès d?Aarau face à Grasshopper, le club neuchâtelois peut tout de même tirer quelques enseignements positifs. «Nous avons été solidaires. Et l?état d?esprit de l?équipe laisse bien augurer pour la suite», soulignait un Julien Cordonnier dont le retour a conféré une remarquable solidité au secteur médian des «rouge et noir».

«Le terrain était le plus grand ennemi du football aujourd?hui, ajoutait à juste titre Miroslav Blazevic. Mais je suis tout de même heureux car l?organisation de mon équipe a été bonne. C?est d?ailleurs la raison pour laquelle je n?ai effectué aucun changement.»

Autre indéniable satisfaction, la performance défensive. Le trio Besle-Lalic-Barea a pleinement convaincu, ne laissant aucune réelle chance de but à un FC Thoune qui a pourtant exercé une certaine emprise territoriale. Une grande partie du mérite en revient au néophyte croate, toujours bien placé, au style sobre, efficace. Habile de surcroît à déclencher à bon escient le piège du hors-jeu. «Par certains aspects, Lalic me rappelle Patrick Müller, analysait Barea. Il n?a pas besoin de beaucoup parler, il impose sa sérénité à l?équipe.» Blazevic disposant encore dans son contingent de Mangane (souffrant d?une cheville mais en voie de guérison) et de Aka?a, l?arrière-garde neuchâteloise est certainement assez compétitive pour assurer le maintien. Même s?il convient de préciser que l?attaque du FC Thoune est beaucoup moins tranchante sans Lustrinelli, parti au Sparta Prague.

En phase offensive, en revanche, il reste de nombreux progrès à accomplir. Coly et Rey n?ont bénéficié que d?une occasion chacun. C?est peu, trop peu. «Pourtant, regrette Blazevic, par moments la défense bernoise me semblait prenable.» Une victoire aurait toutefois trop récompensé les Neuchâtelois. «Les deux équipes se sont neutralisées mutuellement», précisait à juste titre Roman Friedli, à sa première apparition (malgré une côte félée) sous les couleurs thounoises. «Sur un terrain pareil, seul le hasard ? sous la forme d?un mauvais rebond, d?une glissade ? aurait pu désigner un vainqueur», complétait avec clairvoyance le défenseur bernois Grégory Duruz.

Il est aussi indiscutable que Xamax a «encore une fois, péché au niveau de la dernière passe», lançait Blazevic. Recherche créateur désespérément... Et le temps presse! «Nous ne pourrons plus engager de joueurs étrangers au delà du 15 février. La limite pour les Suisses est, elle, fixée au 28», rappelle le directeur sportif «Bidu» Zaugg.

Dans l?immédiat, Blazevic, attend avec impatience le retour de Mangane. «Face à un GC qui n?a plus son niveau d?antan, ses qualités sur les balles arrêtées pourraient s?avérer précieuses.» A vérifier dimanche. / ESA

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