Parlementaires neuchâtelois au front pour le Swissness

Le Conseil national a refusé mardi à une forte majorité de reporter l'entrée en vigueur du projet Swissness, prévue pour 2017. Swissness régit la protection des produits méritant le label suisse, particulièrement important pour l'horlogerie.

10 sept. 2015, 07:30
Les nouvelles règles de "suissitude" entreront en vigueur en 2017.

Les cinq conseillers nationaux neuchâtelois ont pesé de tout leur poids, mardi au Conseil national, pour rejeter une motion  (108 non, 72 oui) de l’UDC schwytzois Pirmin Schwander visant à reporter l’entrée en vigueur du projet Swissness. 

A l’instar de Raymond Clottu, 19 membres de l’UDC ont voté contre la motion alors que 29 l’ont approuvée. Le groupe PLR était partagé: 15 oui, 14 non. Les Verts (15) ont voté unanimement contre la motion, tandis qu’un seul socialiste, le Zurichois Daniel Jositsch, l’a approuvée (39 non, contre un oui).

La nouvelle législation régissant la protection des produits méritant le label suisse, très importante notamment pour l’horlogerie, entrera en vigueur en 2017, comme le veut d’ailleurs le Conseil fédéral. 

Selon la nouvelle loi, un taux de 100% de «suissitude» sera nécessaire pour les produits naturels comme les plantes ou la viande, ainsi que pour le lait et les produits laitiers. Pour les denrées alimentaires, un minimum de 80% de matières premières helvétiques sera nécessaire. Des exceptions sont prévues pour les produits non disponibles en Suisse, comme la bière, le café et le chocolat.

Rayon produits industriels, le taux de «suissitude» sera fixé à 60%. Ce seuil comprendra les coûts de fabrication et d’assemblage, ceux de recherche et de développement, ainsi que ceux liés à la certification prévue par loi ou la réglementation de la branche. Il sera exigé qu’une étape significative de la fabrication soit effectuée en Suisse.