“Je vais être honnête, tu ne seras jamais prête”. La phrase de mon coach Clavien Kuenzi a le mérite d’être claire.
En date du 3 novembre, sur la ligne de départ new-yorkaise, j’aurai vécu à peine six mois d’entraînement pour travailler mon corps et ma tête à la course d’endurance, jamais pratiquée jusqu’ici. C’est peu quand on part de rien.
Mon objectif: arriver au bout des 42,195 kilomètres, “avec le sourire”, s’empresse d’ajouter Clavien. Et si possible en courant, et non pas en civière.
Il a fallu que je mette un sacré coup de frein aux apéros et aux soirées qui se prolongent.
Pour y arriver, mes entraînements se sont solidifiés. Trois sorties très différenciées m’ont été recommandées en début d’été par Clavien.
- Une sortie longue de deux bonnes heures de course, voire plus, à un rythme plutôt calme. Objectif: voir si mes articulations tiennent le coup sur 10, 12 ou 17 kilomètres, si je me sens bien sur la longueur et si j’arrive à être régulière.
- Une sortie d’environ une heure à peine plus rapide, pour tester un effort plus intense.
- Enfin, une sortie de course “fractionnée”, soit une minute très rapide et trois minutes de récupération, à répéter dix fois.
Ce programme, je l’ai suivi tous les deux-trois jours en juillet et août sous la chaleur accablante de Suisse et d’Espagne. Pas simple. Peu habituée à de tels efforts physiques, de surcroît sous 35 degrés, il a fallu que j’adapte mes heures de sommeil à mes besoins, chose que je néglige depuis des années.
Il a fallu aussi que je mette un sacré coup de frein aux apéros et aux soirées qui se prolongent. Dans cette préparation – qui a heureusement une fin -, c’est mon corps qui me parle et me guide.
Dans deux semaines, en guise d’entraînement, je courrai un semi-marathon près de Zurich. Objectif: arriver au bout… “avec le sourire”…
Ok, on verra ça!
Un projet mené en partenariat avec l’Atelier 71, à Neuchâtel.