Dans le duo de «La Traviata» de Verdi, scène où Germont prie Violetta de rompre sa relation avec son fils Alfredo, Brigitte Hool et Ruben Amoretti ont joué à fond la réalité. L'un et l'autre ressentent chaque mesure de la musique à laquelle ils ont donné, en version de concert, une dimension bouleversante. Tout est drame et déchirement dans l'oeuvre de Verdi, l'OSN, en a été profondément inspiré.
«I Crisantemi» pour cordes, musique bienfaisante de Puccini, allait ensuite jouer le rôle d'une catharsis après la passion.
D'autres grands moments à relever, «Tacea la notte» extrait du «Trouvère» de Verdi, interprété par Brigitte Hool. Puis l'air d'Escamillo, tiré de «Carmen» de Bizet où Ruben Amoretti fait l'apologie du torero, tandis qu'issues du choeur Lyrica, quelques voix de femmes lui donnent la réplique et confirment la vocation de cet ensemble choral.
Les qualités techniques et musicales des solistes sont à relever encore dans les partitions de styles totalement différents, de Haendel et Mozart, présentées en première partie du concert, accompagnées par l'OSN en formation de chambre. Il convient ici de citer Maryclaude Huguenin-Paratte à l'orgue et Gérald Kottisch à la trompette aiguë.
Pour prendre congé, dans le ton de Noël, le choeur Lyrica a chanté «Ave Signor», extrait de «Méphistophélès» de Boïto, puis repris, en bis, avec les solistes «Ave Verum» de Mozart. / DDC