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Neuchâtel Xamax veut enfin marquer hors de ses murs

Six heures et vingt minutes. C'est le temps passé sur le terrain par Xamax - l'équivalent de six matches et 80 minutes - sans avoir fait trembler les filets adverses lors de ses déplacements. Une mauvaise série à laquelle les Neuchâtelois entendent bien mettre un terme dès demain au Letzigrund face à Grasshopper (16 heures).

21 mars 2009, 09:33

Que s'est-il passé le 2 novembre 2008 aux environs de 16h10? Par l'intermédiaire de Stéphane Besle, Neuchâtel Xamax marquait son dernier but à l'extérieur en championnat. C'était au Brügglifeld, face à Aarau (défaite 2-1). Depuis, les «rouge et noir» se sont déplacés à six reprises et n'ont plus jamais fait trembler les filets adverses!

Une situation paradoxale car, depuis, Xamax a scoré à 16 reprises en cinq rencontres à domicile, dont douze lors des trois derniers matches, sous la houlette du duo Geiger - Aeby. «C'est une situation effectivement assez troublante», convient le Genevois. S'il n'existe pas de remède miracle, l'entraîneur et le meilleur buteur de l'équipe, Ideye Brown, offrent des pistes de réflexion. Afin que la «malédiction» cesse dès demain au Letzigrund face à Grasshopper (16 heures).

La loi des séries

«Les statistiques sont claires, il est difficile d'aller contre cela», admet Jean-Michel Aeby. «Cependant tout n'est pas forcément rationnel en football. Il existe comme une loi des séries. Par exemple, en début de saison (réd: sous l'ère Clausen) on parlait de l'incapacité de Xamax de s'imposer à domicile (réd: six matches sans succès). Maintenant, au moins, on gagne chez nous», constate Jean-Michel Aeby. «Mais je suis conscient que ce n'est pas suffisant.»

La surface

Avec neuf réussites, Ideye Brown est le meilleur buteur xamaxien et le cinquième de Super League. La progression du jeune Nigérian est fulgurante et «le rend heureux», selon ses propres termes. Le hic? De ses neuf buts, il n'en a inscrit qu'un seul à l'extérieur, le 10 août à Berne. «Très honnêtement, la transition entre le gazon synthétique et la pelouse naturelle n'est pas facile. Les sensations sont très différentes.» Pour Jean-Michel Aeby, le problème ne devrait pas être insurmontable. «Je ne suis pas dans la tête des joueurs, je n'ai pas leur ressenti. Mais s'il est vrai qu'à la reprise (réd: le déplacement à Aarau a été effectué sans le moindre entraînement sur l'herbe) nous manquions de repères, ce n'est plus le cas.»

La tactique

Lors des trois déplacements de cette année, le duo Geiger-Aeby a présenté trois variantes offensives: le duo Brown-Tarväjarvi avec Taljevic en soutien à Aarau, Brown seul devant (Taljevic en neuf et demi) à Bellinzone et à nouveau deux attaquants mais avec un milieu de terrain plus défensif à Zurich. Au bout du compte, toujours le même constat. Pourtant, Jean-Michel Aeby tient à souligner: «Nous ne changeons pas de système tactique ni ne donnons d'indications différentes selon que l'on joue à domicile ou à l'extérieur. On s'adapte selon les diponibilités et la forme des joueurs.»

Cependant, note Ideye Brown «inévitablement, à l'extérieur on dispose de moins d'occasions. On a très peu le droit à l'erreur.» D'où une certaine pression supplémentaire. Le buteur n'a en revanche pas de doute quant à son système préféré. «Bien entendu, ce sont les entraîneurs qui décident et je m'adapte. Cependant être seul sur tout le front de l'attaque demande davantage d'efforts. Avec deux pointes, je pense que nous pouvons être plus dangereux.» Surtout que l'entente avec Niklas Tarvajärvi est prometteuse. «C'est un excellent joueur, un très bon coéquipier et nous sommes complémentaires. Je cours beaucoup, lui est un point d'ancrage, il travaille en déviations. On se comprend très bien sur le terrain.» Les deux hommes peuvent encore mieux faire: «Au fil des matches, leur entente va se peaufiner», espère Jean-Michel Aeby.

Le mental

«J'y pense tout le temps». Cet aveu d'Ideye Brown illustre bien que l'anémie offensive de Xamax a l'extérieur a une origine avant tout mentale. Jean-Michel Aeby concorde. «Mon rôle est de dédramatiser et de redonner confiance aux joueurs. On essaie de leur démontrer qu'ils ont les capacités de marquer, qu'ils l'ont prouvé à maintes reprises à la Maladière. On travaille régulièrement devant le but et je suis certain que dès la première réussite tout se débloquera.» Le déclic est attendu demain... /ESA

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