Près d’un tiers des foyers monoparentaux neuchâtelois sont tributaires de l’aide sociale. Partant de ce constat, l’État de Neuchâtel lance une étude portant sur ce type de familles, pour mieux comprendre leur parcours et déterminer les facteurs qui ont les entraînées dans cette spirale négative. Les résultats de la recherche devraient être connus fin 2018.
Au niveau national, un tiers de tous les bénéficiaires de l’aide sociale sont des enfants. Ces derniers vivent le plus souvent dans un foyer monoparental, dans neuf cas sur dix avec la mère. "S’intéresser spécifiquement aux foyers monoparentaux devrait permettre, non seulement d’agir en amont pour éviter le recours à l’aide sociale, mais également de poser quelques jalons pour éviter la reproduction, d’une génération à l’autre, de cette dépendance", écrit le canton dans un communiqué.
Entretiens dans les foyers
Soutenue conjointement par le service de l’action sociale (SASO) et l’office de la politique familiale et de l’égalité (OPFE), cette étude a pu être intégrée aux travaux menés par le Pôle de recherche national LIVES, basé à l’Université de Lausanne, et qui s’intéresse à la vulnérabilité des parcours de vie.
La chercheuse Ornella Larenza, dont le travail de doctorat porte sur le rôle joué par les politiques sociales - y compris l’aide sociale – sur le processus de « vulnérabilisation » des foyers monoparentaux, étudiera les chiffres fournis par le SASO. Sous la direction de la professeure Laura Bernardi, elle mènera en outre des entretiens avec des foyers concernés dans le Canton de Neuchâtel.